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Collège Ortiz : les idées vertueuses des éco-délégués

Le plan de la cour idéale, imaginée par les éco-délégués du collège.

JEUNESSE. Lancé en 2020, le concept des éco-délégués a été freiné par la Covid. La situation s’améliorant, les actions mises en place peuvent se multiplier. Ceux du collège Luis-Ortiz planchent sur une refonte de la cour, mêlant biodiversité, mouvement, tri sélectif et détente.

Il existe les délégués, élus par leurs camarades, qui ont pour missions de représenter les élèves de leur classe et de faire le lien entre ces derniers et les professeurs, la direction voire les parents. Et puis, depuis la rentrée 2020 dans les collèges et lycées français, il y a les éco-délégués. Respectueux de l’environnement, ils doivent sensibiliser aux bons gestes quotidiens et être force de proposition sur des initiatives vertueuses.

Le collège Luis-Ortiz n’y a pas échappé. « Avec la Covid, c’était compliqué de multiplier les actions. Cette année, on va pouvoir repartir sur des projets », espère Caroline Duhalde, la principale de l’établissement.

Le principe

Actuellement, les ultimes élections sont en cours, de quoi former à terme, une équipe d’une quinzaine d’éco-délégués. Des jeunes repartent pour une année, « certains ont lâché, d’autres se sont greffés, l’équipe est assez dynamique », observe Isabelle Houdion, la Conseillère principale d’éducation (CPE). Volontaires, ces jeunes se réunissent généralement une heure par semaine, bien que cela dépende du projet en cours.

Et pour les encadrer, on retrouve deux enseignants. « J’ai toujours été sensible au développement durable. Et c’est la suite logique de ce que j’enseigne », explique Maria Chaumont, professeure de technologie. « En tant que professeur de SVT, je trouvais ça bien de participer. Et je pense être bien placé pour parler de l’arbre », ajoute le second, Sylvain Breton.

Les projets

Depuis le départ, les éco-délégués ont pu concrétiser quelques projets. Des collectes de piles, cartouches et autres bouchons sont régulièrement organisées. En mars 2020, des bacs à compost ont été installés dans la cour, par les Ateliers de la Vallée de la Marne (AVM). L’année dernière, ils ont commencé à plancher sur « la cour de récréation éco-responsable ». Un lieu qui n’a pas été choisi au hasard : « En théorie, c’est l’endroit où il s’amuse le plus à l’école », estime Sylvain Breton, avant de rebondir sur ses propos, en souriant : « C’est aussi le cas dans certaines matières, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire ! »

Un lieu central où se trouve toujours l’arbre majestueux, élément autour duquel le collège a été conçu. Les éco-délégués ont donc élaboré leur propre plan de “la cour de demain”, fruit de discussions et d’échanges de points de vue. Pour la plus grande satisfaction de Maria Chaumont, assez bluffée par les idées de chacun : « Ils ont pensé au concept de design actif avant qu’il ne voit le jour à Saint-Dizier, avec un parcours de déplacement logique pour inciter à faire des mouvements. » Une partie un peu plus sportive qui pourrait côtoyer un espace détente, des aménagements de tri-sélectif renforcés et une biodiversité plus présente. Signalétique des poubelles renforcées, construction de bancs en matière recyclable, étude sur les insectes pour construire des hôtels dédiés, damier à la peinture… Des exemples précis qui seront évoqués cette année pour éventuellement se concrétiser.

Sans oublier la plantation d’un arbre de la laïcité, le 9 décembre prochain. « Il ne nous reste plus qu’à trouver l’endroit idéal », conclut Caroline Duhalde. Les éco-délégués ont déjà une idée précise…

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

HQE c’est aussi un état d’esprit

De par sa modernité, les matériaux utilisés par sa construction, la gestion de l’énergie (consommation et production) et plus globalement de sa qualité pour la santé, le collège Luis-Ortiz est labellisé HQE, autrement dit “Haute qualité environnementale”.

Plus que le bâtiment en lui-même, c’est tout un état d’esprit qui en résulte. Et ce, même en dehors des éco-délégués. Comme l’expliquait le professeur de SVT Sylvain Breton, « tous les élèves de 5e ont un projet en lien avec le développement durable ». Mais on retrouve également des initiatives plus individuelles, comme avec la classe de 4e de l’IME. « Ils s’occupent des deux poules et du canard qui vivent au cœur du collège dans le patio », résume Caroline Duhalde, la principale. Tous les jours, ils s’occupent de leur nourriture par exemple avec le compost issu des repas à la cantine. Un poulailler a été construit avec des matériaux recyclables. Ils collectent la paille nécessaire à leur bien-être. Et pendant les vacances, ils récupèrent les volailles à tour de rôle. Et en les voyant ce matin-là, nul doute qu’elles sont bien nourries !

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