« Coercition et accompagnement » pour tapage et dégradation à Chaumont
Justice. Depuis plusieurs semaines, et même mois, plusieurs individus se réunissent, jour et nuit, sur la place des Droits-de-l’Homme et celle des Droits-de-l’Enfant à Chaumont. Fréquemment éméchés et, pour le moins, jamais discrets, ils importunent, par tapage, les riverains des places. Ces derniers ont clairement exprimé un sentiment grandissant d’insécurité.
Denis Devallois, le procureur de la République, signale la mobilisation de la police, de la justice et de la Ville pour régler le problème. Cette dernière a activé ses services sociaux. « Le but est d’éviter tout dérapage ou débordements », dit-il.
Pour régler la situation, le moyen adopté a été l’installation d’une vidéo-surveillance qui a été dégradée à deux reprises ; le 14 août et le 11 octobre. Une enquête a été ouverte qui a mené à l’interpellation d’un individu de 29 ans venu du quartier du Val-Barizien. Il est connu de la justice pour outrage et rébellion à différentes reprises et pour sa propension à s’alcooliser.
En garde à vue, l’homme a reconnu les faits et il a été déféré ce 13 octobre devant la justice. Il a écopé de quatre mois d’emprisonnement avec sursis probatoire, avec un suivi pendant deux ans. Il devra justifier de ses démarches de soins, indemniser les dégâts, s’abstenir de paraître sur la place des Droits-de-l’Homme et effectuer 120 heures de travail d’intérêt général au profit de la collectivité.
Denis Devallois explique que, face aux exaspérations et aux nuisances causées, la réaction de la justice peut avoir deux dimensions : « La coercition et l’accompagnement. »
Frédéric Thévenin