Cocorico !
Ils seront quatre tricolores en demi-finale, cet après-midi, aux Internationaux de Saint-Dizier. En effet, Harold Mayot, titré en double, Corentin Denolly, Benjamin Bonzi et Hugo Grenier ont passé l’obstacle.
Avec six Français encore en lice en quarts de finale, les Bleus étaient assurés d’avoir deux tickets pour les demi-finales, lors de la 25e édition des Internationaux de Saint-Dizier. Ils en auront quatre !
Dans les deux duels franco-français qui ont ouvert la journée, Corentin Denolly, tête de série N°3, a pris le meilleur logiquement sur le qualifié Louis Dussin (6-3, 6-4). Le Grenoblois, en pleine confiance en ce moment, finaliste l’an passé, et demi-finaliste pour la quatrième fois en Haute-Marne, se plaît sur la résine bragarde. Le seul petit bémol pour le 300e mondial a été un petit bobo sur un appui. A priori sans gravité. « C’est une petite alerte. Je me suis un petit peu bloqué le genou, mais c’était préventif, explique l’intéressé. C’est ma quatrième demi-finale ici. J’ai fait finale l’an passé, demi-finale il y a deux ans et la première fois en 2014. Dès que je viens à Saint-Dizier, je me sens très bien. J’arrive avec de la confiance. Cela fait deux mois que je joue très bien. J’ai réussi à battre mon premier Top 100 en Challenger à Brest, avec mon premier quart. Ce sont des petits caps pour la confiance. Je joue libéré. Je sais qu’Harold (Mayot) joue bien. Il est très talentueux, offensif et complet. Je vais essayer de ne rien lui donner et faire en sorte que cela soit très dur pour lui. Je sais ce que j’ai faire. Je joue sur mes forces. A moi de bien le retourner pour le gêner au maximum. »
En demi-finale, Denolly va donc défier un jeune loup aux dents longues, le Messin Harold Mayot. A seulement 17 ans, pour l’un de ses premiers tournoi Future, lui qui évolue habituellement chez les juniors (4e mondial), le protégé de Thierry Tulasne, classé au-delà de la 1 100e place mondiale avant le tournoi, pour- suit sa progression fulgurante. Finaliste à Forbach, récemment, Mayot, également vainqueur du double, ne part pas avec les faveurs du pronostic.
Grenier au bout du suspense
Dans l’autre partie de tableau, la plus relevée, le Toulousain Benjamin Bonzi a sorti la tête de série N°1, l’Allemand Masur (250e mondial), en trois manches. Classé 370e à l’ATP, Bonzi était très satisfait de son niveau de jeu malgré quelques moments mal maîtrisés qui aurait pu lui coûter cher. « C’est une belle victoire. J’ai pris ma revanche car Masur m’avait battu en août, en finale d’un Future. J’ai manqué de maîtrise après mon break dans le deuxième set et sur la fin du tie-break. A 4-2, j’enchaîne les fautes en revers et je gère très mal les choses. Je dois m’en sortir en deux manches. C’est vrai aussi que Masur a mieux servi. Au troisième, il y a eu un jeu où j’ai saisi une occasion. J’y suis allé sur ces points importants », se réjouit le Toulousain, qui possède un gros service. « En indoor, cela se jouera sur la capacité à tenir le service et saisir les occasions en retour. Grenier sert très bien », poursuit celui qui a commencé par les Challengers sur les six premiers mois de l’année, avant de remporter deux Futures en 25 000 $. Il poursuit son plein de confiance à Saint-Dizier. Et que dire du duel franco-allemand entre Hugo Grenier et le géant Ejupovic, récent vainqueur à Forbach. Dans une rencontre hyper serrée et assez tendue, avec deux tie-breaks, le Français s’en est sorti (7-5 au troisième). L’épilogue d’une journée dense et riche en émotions. Rendez- vous est pris cet après-midi pour les quatre Mousquetaires.
Nicolas Chapon