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Climat : brainstorming des cadres de la Ville aux Halles

Climat : brainstorming des cadres de la Ville aux Halles

Climat : brainstorming des cadres de la Ville aux Halles
Plus d’un million de personnes ont participé à une « Fresque du climat » depuis la création de l’association en 2018.

Vendredi 21 septembre, une dizaine de chefs de service de la Ville se sont retrouvés aux halles pour réaliser une « Fresque du climat ». Après avoir réalisé des liens entre les 42 cartes qui résument le rapport du GIEC, ils ont réfléchi à des solutions et à leur faisabilité.

A l’occasion de la mobilisation « 48 h pour le climat » organisée par Engie partout en France, un formateur et consultant en décarbonation de la « Fresque du climat » est venu au marché couvert vendredi 21 septembre. Il a animé un atelier visant à expliquer le fonctionnement, l’ampleur et la complexité des enjeux liés aux dérèglements climatiques. Une dizaine de chefs de service de la Ville y ont participé.

Après un échange général autour de la crise écologique, qui a notamment permis de définir les termes à maîtriser pour la suite, les participants se sont mis à la réalisation de la fresque. A partir de 42 cartes résumant le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), ils ont identifié les causes, puis les risques et conséquences liés aux dérèglements climatiques.

Une fois la situation exposée, les chefs de service ont débattu. La question des transports, l’un des secteurs les plus polluants, a eu un écho particulier. Déjà en raison de la dépendance des territoires ruraux à la voiture, mais aussi des doutes sur le poids des émissions de gaz à effet de serre (GES) du transport routier comparé au maritime et à l’aérien, et encore sur le passage à la voiture électrique.

Réflexion collective

Une fausse information circulant depuis plusieurs années et indiquant que le transport maritime pollue davantage que « le routier » a ainsi été démystifiée. « Le routier » pollue bel et bien plus que « le maritime ». Selon les données du ministère de la Transition écologique, en 2020, le transport maritime international émettait en équivalent CO2 plus de 5 tonnes, « le maritime » français environ 2 tonnes, les voitures particulières françaises 61 tonnes, les poids lourds français 29 tonnes.

Pour sa part, la voiture électrique a suscité des questionnements sur ses bénéfices écologiques. Pour qu’elle devienne moins émettrice de GES que le modèle thermique, il faut rouler près de 40 000 km. Aussi, ses importants besoins en terre rare suscitent des questions géopolitiques et sociales et ont interrogé les participants. « Ça va aussi être la mort de tous les garagistes », a estimé un chef de service.

Enfin, les participants ont proposé et évalué différentes solutions. Ont été notamment suggérés le redéveloppement des transports en commun et la semaine de quatre jours, autre manière de réduire les déplacements. Un chef de service a constaté les limites de certaines mesures. « La récupération d’eau n’est ainsi pas assez significative, il faudra des mesures qui concernent tout le monde. »

Craintes autour de la décroissance

Des chefs de service ont eu des remarques sceptiques, notamment quand les objectifs des accords de Paris ont été évoqués. Une personne s’est affolée à l’idée du risque de ne plus pouvoir manger. « Si tu diminues ce que tu manges de 5 % par an, au bout d’un moment tu ne manges plus ! » Le formateur et consultant décarbonation à la « Fresque du climat », Yannick Henriquel, lui a répondu : « le parallèle a peu de sens. Dans les années 70, il y avait moins de consommation qu’aujourd’hui et les gens mangeaient. Il y a un entre-deux ».

Un autre s’est avant tout inquiété de l’évolution sociale qu’il perçoit. « Les mouvements de décroissance vont tuer l’économie, ils veulent arrêter le développement », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « il y a des femmes qui ne veulent plus d’enfant, j’ai peur pour l’avenir générationnel de la population ».

Néanmoins, si Yannick Henriquel a reconnu qu’il y avait « des personnes un peu résistantes, souvent culpabilisées par les discours sur le sujet, comme cela arrive régulièrement », il a surtout souligné qu’à première vue, la Ville avait l’air d’être plutôt « bonne élève », notamment avec son réseau de chaleur urbain alimenté en partie par les déchets ménagers.

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

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