Clap de fin pour la maison Latouche à Saints-Geosmes
Le tractopelle de l’entreprise Bongarzone a démoli gracieusement la maison de la famille Latouche. Une opération qui met ainsi un point final à ce long chapitre douloureux. Pour autant, le dossier des fissures est loin d’être clos dans ce quartier pavillonnaire rue du Moulin-à-Vent, à Saints-Geosmes.
A 9 h, lundi 8 mars 2021, le tractopelle de l’entreprise Bongarzone déploie son bras mécanique et grignote la charpente de la maison de Patrick et Nathalie Latouche. Impuissants, ils regardent l’engin descendre pans par pans, cette maison acquise en 1999. Un épilogue à une situation qui empoisonne le quotidien de ce couple depuis près de 10 ans.
«Lorsque j’ai acheté cette maison, elle n’était pas entretenue. J’ai fait beaucoup de travaux, notamment au premier étage où rien était fini, mais aussi sur l’extérieur. Les sapins c’est moi qui les ai plantés, tout n’était que friche ici ! Cette maison était la maison du bonheur avant que cela vire au cauchemar», se rappelle Patrick.
A ses côtés, son épouse est en larmes. « C’est juste insoutenable ! C’est irréel ! La maison c’est une chose, mais y a tout ce qu’il y a autour : les sapins qu’on a plantés, les arbres, tout ce qu’on a fait ici, ça part en fumée et nous il ne nous reste plus rien plus rien, pas même de reconnaissance.»
Démolition faite gracieusement
Au fur et à mesure que le tractopelle avance, les murs éventrés laissent apparaître une faïence, un papier peint qui font rejaillir des souvenir aux enfants qui sont là également. Des amis, aussi, sont là, mais peinent à imaginer le ressenti de Patrick et Nathalie.
Tout au long de la matinée, le conducteur d’engin de la société Bongarzone fait preuve d’une dextérité certaine pour mener à bien sa mission. «Heureusement que l’entreprise fait cette démolition gracieusement. C’était déjà tellement dur pour nous, tant émotionnellement que financièrement», souligne Patrick Latouche.
Une épine de moins pour cette famille qui voyait-là l’épilogue d’un long chapitre de vie plutôt douloureux.
Un retour au calme, mais pour combien de temps ?
Mais pour ce quartier pavillonnaire le calme pourrait bien être de courte durée. Des fissures apparaissent sur les façades d’au moins trois maisons voisines. Des questions se posent et certains sont déterminés à avoir des réponses. Pourquoi ces fissures apparaissent ? Peut-on arrêter les choses avant que cela soit irréversible ? Qui est responsable ? Des interrogations légitimes car personnes ne souhaitent vivre le même cauchemar que la famille Latouche…