Clap de fin pour “Horreur à Bourbonne” et Teen’s anim

Comme toutes les histoires, il est venu le temps d’en écrire la fin, une fin à la fois heureuse et nostalgique pour Teen’s anim.

L’association Teen’s anim est née officiellement fin 2015 avec comme objectifs de réaliser des activités et manifestations pour les adolescents et les jeunes dans le but de dynamiser Bourbonne-les-Bains et ses environs, en raison du trop peu d’activités proposées à cette tranche d’âge.

Après quelques prestations, est née la grande idée de réaliser une maison hantée qui a commencé dans des locaux non loin de la place du Marché.

Devant ces succès, le cadre a été transféré à l’ancien abattoir, près de la place de la Libération, présentant une remarquable superficie permettant de belles déambulations. C’était parti pour la série “Horreur à Bourbonne”, pendant la période propice d’Halloween. Le travail réalisé a été considérable tant au niveau des décors que des scénarios par des membres de l’association, avec des maquillages et des grimages tout à fait extraordinaires derrière la main du virtuose Tony Lafon.

Devant le prodigieux succès attirant un nombreux public de l’extérieur, avec de belles files d’attente, où il fallait des groupes limités, plusieurs soirées ont été nécessaires. Ce fut le Manoir de l’épouvante avec tout un artifice de mises en scène et des montées d’adrénaline incroyables, les carrelages de la salle d’abattoir sanguinolentes étant fort impressionnantes.

Le public s’est retrouvé au cœur de cette tourmente dans le dédale de couloirs plongés dans la pénombre où surgissaient jusqu’au-dessus de leurs têtes des personnages hideux poussant des cris stridents, n’hésitant pas à l’inviter à des découvertes cauchemardesques.

Incroyable prémonition sur la pandémie

Juste avant l’arrivée de la pandémie, fut écrit le scénario de “Gangrène au Trianon” où un étrange virus TH-ab7 avait infecté l’équipe du corps médical après avoir décimé tous les pensionnaires et tentant de trouver l’antidote. La réalité avait alors rattrapé la fiction. Les visiteurs ont croisé des anesthésistes fous, des chirurgiens possédés et autres médecins légistes. Les malades avaient le visage complètement déformé grâce à une technique de grimage améliorée « un mélange de gélatine et de glycérine, nous permettant de les modeler à satiété », explique Tony Lafon, « et que l’on pouvait bosseler et agrémenter de pustules virulentes ». Des jeunes femmes ont vraiment “flippé” dans cette immersion, soulagées de trouver la sortie de ce labyrinthe de l’épouvante après une demi-heure de sueurs froides.

« En effet, un manque de bénévoles de plus en plus difficile à gérer, combiné à une maison de l’horreur de plus en plus visitée, le risque de ne plus offrir un spectacle de qualité était devenu bien trop important », indique le président Tony Lafon.

« Il était inconcevable, pour toute l’équipe, de décevoir le public, donc plus judicieux d’arrêter nos activités sur une performance au top, sans risquer “la saison de trop”… »

« “Horreur à Bourbonne” n’aurait jamais été aussi parfait sans la contribution de tous ces jeunes et ces bénévoles », à qui Tony Lafon adresse un immense merci pour leur soutien durant ces neuf années de joie… et d’épouvante.