Cinq ans… – L’édito de Christophe Bonnefoy

Ça va durer cinq ans ? Vraiment ? Alors si c’est le cas, l’avenir est plein de promesses… Mais pas de celles qu’on aurait pu espérer. L’espace d’un instant, on pensait – naïfs ? – que la nouvelle Assemblée nationale allait, peut-être, offrir tant de débats constructifs qu’ils allaient remettre le pays sur les rails de la prospérité. Ou en tout cas, que la diversité des courants serait gage d’autant de bonnes idées posées sur la table. Après tout, ça allait presque être un mal pour un bien. Une majorité relative pour le Président, contrairement à la mandature législative précédente, mais au final des équipes qui finissent par réussir à construire. Ensemble. Même dans l’opposition des idées. Même en s’engageant dans des chemins a priori opposés.

Ça s’appelle la politique. Au sens noble du terme. Mais ce à quoi on assiste depuis quelques jours est plus une course au buzz. Et il ne serait malheureusement pas étonnant qu’elle s’inscrive dans la durée. Dans cette compétition qui ne sert pas ceux qui en ont fait leur spécialité, La France insoumise fait le chemin en tête. Pour résumer : le parti de Jean-Luc Mélenchon, ce dernier n’est pas député, rappelons-le, se complaît dans l’outrance et la provoc’. Au bout du compte, ses députés endossent le rôle d’agitateurs. Mais uniquement de cela. Dommage, les idées de LFI, en termes de pouvoir d’achat, d’environnement, de santé pourraient tenir la route. Qu’on soit d’accord ou pas avec ses propositions, elles méritent amplement d’être discutées. Mais on en arrive à ne commenter que ce buzz permanent et stérile. Même les partenaires, au sein de la Nupes, commencent à prendre du recul. Voire critiquent ouvertement l’attitude d’une Mathilde Panot par exemple, chef de file LFI à l’Assemblée, lors de sa dernière sortie sur Emmanuel Macron et Pétain.

Cinq ans ? A moins que la Nupes n’implose avant…