Cinéma : Le Beuchay en fait toute une Histoire !
Silence, ça tourne ! Pour la Compagnie cinématographique du Beuchay (CCB), la vie ressemble décidément à un éternel happy end. L’association basée à Aprey, près d’Auberive, qui fonctionne exclusivement avec des acteurs et techniciens bénévoles, ainsi que grâce aux dons et au mécénat, n’en finit plus d’enchaîner les bonnes nouvelles. Son dernier long-métrage, “La Promesse du sanglier”, sorti en début d’année, continue une tournée triomphale en Pays de Langres (lire l’encadré). L’équipe a, par ailleurs, rempli avec succès un challenge qu’elle s’était elle-même donné en réalisant de A à Z un court-métrage de cinq minutes, en 48 heures seulement. « Il y a un mois, nous avons fait un test, qui a été réussi. C’était pour savoir si nous étions capables de participer à un concours qui demande une telle réalisation en 48 heures », explique Samuel Foucard, l’un des co-présidents du Beuchay.
Plongée dans l’Histoire
Mais c’est surtout à un nouveau film, cette fois un court-métrage d’une vingtaine de minutes, que l’équipe s’est attelée. Baptisé “1689”, le film a été réalisé par Océane Jaugey (qui œuvrait comme costumière et accessoiriste sur les précédentes productions), qui a également intégralement écrit le scénario. « Océane a décidé, le 15 juin, qu’elle se lançait dans le projet. Elle a donc mis deux mois seulement à écrire le scénario », se réjouit Samuel Foucard. Le tournage a, en effet, été effectué à la mi-août. « Nous avons tourné du 13 au 15 août, à Langres, près de la fontaine de la Grenouille, au château du Pailly, à Culmont et à Bourg », précise Cécile Blondin, l’une des chevilles ouvrières de la compagnie cinématographique.
À peine âgée de 22 ans, et inscrite en Master 2 de cinéma à Nancy pour la rentrée, Océane Jaugey a souhaité réaliser une œuvre s’inscrivant dans le passé : « C’est un film qui se passe au XVIIe siècle. Il met en scène un percepteur royal corrompu, qui détourne une partie des impôts récoltés. Et trois jeunes du village vont tenter de le démasquer ». Pour le Beuchay, il s’agit ainsi d’explorer un nouveau genre, après les comédies des premières années et le thriller que constitue “La Promesse du sanglier”. « C’était un but, là aussi un test, de savoir si nous étions capables de réaliser un film d’époque », confirme Samuel Foucard.
Place aux jeunes !
Comme de coutume, le Beuchay a pu compter sur ses bénévoles et le soutien de mécènes publics ou privés. « Notre budget se monte, en tout et pour tout, à 250 €, essentiellement investis dans les repas ! », se félicite Cécile Blondin, qui remercie l’ensemble des soutiens : la commune de Culmont, qui a mis gracieusement à disposition sa salle polyvalente, le château du Pailly, la commune de Cohons pour le prêt de costumes et d’accessoires du XVIIe siècle (qui avaient servi à un spectacle aux Jardins suspendus, il y a quelques années) et enfin les propriétaires d’une maison de Bourg, utilisée pour les scènes d’intérieur. « C’est une maison qui n’a pas bougé depuis le XVIIe siècle, entièrement dans son jus. C’était parfait ! », décrypte l’acteur Noël Gay, qui joue le père du principal protagoniste.
La Compagnie, enfin, se félicite d’une renommée locale qui va croissant et qui a permis, avec ce court-métrage, d’accueillir de nouveaux acteurs. « Et ce sont surtout des jeunes, de qualité, qui nous ont rejoints », se félicite Noël Gay. Les trois rôles principaux sont, en effet, assurés par trois petits nouveaux : Tom Carvoillon (17 ans), Léo Dugué (22 ans) et Julian Robin (15 ans), tandis que Samuel Foucard interprète le fameux percepteur, « autour duquel tourne toute l’intrigue, mais qui finalement apparaît assez peu ». « Cela nous change du film précédent, où l’intrigue se passait dans une maison de retraite », s’amuse Noël Gay, ravi du rajeunissement des troupes. Aucune date de sortie n’est encore prévue – il reste à réaliser le montage et la post-production – mais l’objectif affiché est une arrivée du film sur les écrans vers le début 2023.
N . C.
“La Promesse du sanglier” repart pour un tour
Le précédent film de la Compagnie cinématographique du Beuchay (CCB), “La Promesse du sanglier”, qui a rencontré un grand succès public, continue sa tournée sur l’ensemble du Sud haut-marnais. Des projections sont prochainement prévues samedi 27 août, à 21 h 30, au “Resto de la plage” à Longeau-Percey, mardi 30 août, à 16 h, à la salle du Clocheton de Bourbonne-les-Bains, et samedi 10 septembre, à 21 h, au gîte du Domaine de Montauban, à Perrancey-les-Vieux-Moulins. Par ailleurs, Samuel Foucard, co-président de la CCB, est en discussions avec les cinémas de Chaumont et de Vesoul (Haute-Saône) en vue de prochaines diffusions.
Le thriller qui, pour rappel, met en scène quatre amis en maison de retraite unis par un terrible secret du passé qui refait surface avec la lettre laissée par l’un d’eux à sa mort, sera, qui plus est, prochainement disponible sur la plateforme de vidéos à la demande Sofa VOD. Il est également toujours en vente en DVD, au cinéma New Vox de Langres
CULTURE. Alors que son dernier film, « La Promesse du sanglier », continue de tourner à plein régime en Pays de Langres, la Compagnie cinématographique du Beuchay (CCB) a effectué, mi-août, le tournage de son prochain opus, le court-métrage « 1689 », qui lui permet d’explorer, le film d’époque.