Cigéo : Les 7 “malfaiteurs” de Bure rejugés en appel
Un double appel reconduit sept opposants au projet Cigéo, devant la justice, ce lundi 28 novembre, à Nancy.
En septembre 2021, le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc rendait sa décision – deux peines de prison ferme (douze et neuf mois), quatre d’emprisonnement avec sursis et une relaxe – à l’encontre de sept opposants au projet Cigéo, qui vise à enfouir des déchets radioactifs à Bure. Du 1er au 3 juin 2021, ils avaient été jugés pour une manifestation qui avait dégénéré, le 15 août 2017, aux alentours de Bure. Poursuivis pour association de malfaiteurs, détention d’objets incendiaires, organisation de manifestations non déclarées, ou violences volontaires, tous avaient choisi de garder le silence durant l’audience.
Un double appel
Contestée à la fois par le Parquet, qui avait vu sa qualification d’association de malfaiteurs finalement écartée, et par les prévenus qui estiment les peines trop lourdes pour une simple organisation ou participation à une manifestation non autorisée, la décision fait donc aujourd’hui l’objet d’un double appel. Les sept prévenus sont donc rejugés, à partir de ce lundi 28 novembre, et pour trois jours, devant la cour d’appel de Nancy, pour les mêmes chefs d’accusation qu’en première instance.
Un dossier de 22 000 pages contre les opposants à Cigéo
Des chefs d’accusation graves, notamment l’association de malfaiteurs, qui avaient donné lieu à une enquête hors normes : un dossier de 22 000 pages, 85 000 conversations écoutées, une soixantaine d’expertises, 450 objets placés sous scellés… Et des perquisitions, notamment à la Maison de la Résistance de Bure et dans les bureaux, ainsi qu’au domicile, de maître Etienne Ambroselli, avocat des prévenus, qui, à l’issue du premier procès, avait dénoncé une « atteinte à la vie démocratique ».
P.-J. P.