Cigéo : les opposants alertent sur « un nouveau risque… explosif »
Dans un communiqué publié quelques heures avant la diffusion d’un reportage sur Arte, la coordination Stop Cigéo a alerté mardi 29 mars sur une révélation faite dans ce documentaire consacré notamment au stockage des déchets radioactifs.
Outre des risques déjà connus des opposants (« production massive d’hydrogène par les déchets radioactifs et la corrosion des structures, nécessité d’une ventilation permanente pendant 150 ans (…), l’effet four du milieu souterrain », etc.), « un paramètre de haute importance n’a pas été pris en compte dans les études de l’Andra, accuse Stop Cigéo : l’argile de Bure est en elle-même un facteur aggravant supplémentaire. En effet, elle recèle des gaz inflammables séquestrés, de type Alcanes (méthane, propane, éthane…) ; ces gaz font, qu’en présence d’une flamme, la roche éclate de manière explosive. Ce phénomène renforce considérablement l’effet incontrôlable d’un incendie et constitue un danger extrême pour le personnel qui travaillerait à proximité. La réversibilité ? Définitivement balayée : en cas d’incendie, le site serait définitivement perdu. »
« Informations capitales »
Et de s’appuyer sur une expérience réalisée par le scientifique Bertrand Thuillier : « Une flamme est approchée de la roche, chauffe la pierre, et en quelques secondes à peine, la roche éclate littéralement de manière explosive jusqu’à se désagréger complètement. »
« Pourquoi apprenons-nous seulement aujourd’hui des informations aussi capitales pour la sûreté du stockage, alors que la roche de Bure est analysée depuis deux décennies ? L’Andra avait-elle mis ces données sous le tapis par crainte qu’elles ne compromettent Cigéo ? », s’interrogent les opposants, qui renouvellent leur appel à l’abandon du projet.
La réponse de l’Andra à ces accusations sera à lire dans notre prochaine édition.