Cigéo : enquête ouverte
La consultation de la population sur la déclaration d’utilité publique du centre d’enfouissement des déchets radioactifs débute demain mercredi. Les cinq membres de la commission d’enquête se sont présentés ce mardi à Bar-le-Duc.
« La commission d’enquête n’a pas vocation à vendre le projet. » C’est ce qu’a tenu à souligner Claude Bastien, son président, en préambule de la présentation à la presse des modalités de la nouvelle enquête publique relative à Cigéo. Une enquête qui débute demain mercredi, par une permanence à Montiers-sur-Saulx (Meuse), et qui s’achèvera le 23 octobre.
Composée de cinq membres désignés par le tribunal administratif, « la commission n’a aucun lien hiérarchique avec qui que ce soit », assure le président. « Elle ne rend compte ni au maître d’ouvrage – l’Andra -, ni à l’Autorité organisatrice – la préfecture -, ni même au tribunal administratif », assure Claude Bastien, dont le travail sera, avec ses “collègues”, de recueillir les observations des habitants sur les « 3 000 pages format A4 » du dossier.
Opposants mobilisés
A l’issue de l’enquête publique, la commission rédigera un rapport assorti d’un avis, « collectif et motivé, favorable ou défavorable », qui sera, entre autres documents, communiqué au Premier ministre, lequel décidera ou non la poursuite du projet après avis du Conseil d’Etat.
Les commissaires enquêteurs – dont aucun, assurent-ils, ne réside sur le territoire de cette consultation en Meuse ou en Haute-Marne – sont d’ores et déjà prévenus : les opposants envisagent de se mobiliser tout au long de cette enquête, et ce dès demain matin à Montiers-sur-Saulx.« Nos avis ne seront pas écoutés comme c’est le cas depuis 30 ans, justifie le Cedra. Peu importe nos arguments et l’importance de notre participation : la phase d’après, c’est le décret d’utilité publique ! L’Andra aura alors la bénédiction du gouvernement pour commencer certains travaux et obtenir les terres qui lui manquent. Ne tombons pas dans le panneau : accueillons les commissaires enquêteurs comme il se doit en leur montrant que nous ne voulons ni de leur enquête publique bidon, ni des déchets nucléaires ! »
L. F.
Plus d’un mois de rendez-vous
Permanences (physiques ou téléphoniques), réunion publique* (vendredi à Gondrecourt-le-Château) : jusqu’au 23 octobre, Claude Bastien, Suzanne Gérard, Sylvie Helynck, François Brunner et Thierry Marchal seront chargés de recueillir les réactions des habitants d’un territoire couvrant 114 communes. Le président rappelle que le dossier “papier” peut être consulté dans douze communes ou sur les sites Internet des deux préfectures ainsi que sur un site dédié. Les observations sont à exprimer par courrier, courriel, sur les registres d’enquête “papier” et sur un registre dématérialisé. Première permanence : mercredi 15 septembre, de 9 h 30 à 12 h 30, en mairie de Montiers-sur-Saulx (Meuse).
* A noter que contrairement à ce qui a été indiqué dans une première communication, le Pass sanitaire ne sera pas exigé.
Adresse du registre : https://www.registre-numerique.fr/dup-cigeo