Christophe Jeancolas : « les licences gratuites au club »
Le Journal de la Haute-Marne : Quel est votre ressenti à la suite de la décision de la FFHB d’arrêter les championnats amateurs ?
Christophe Jeancolas (entraîneur du SLIC Chevillon) : « C’est normal, même si je pensais que la première phase serait maintenue. Il y a eu un message fort de la Fédération concernant les licences. Cela fait deux ans que l’on ne termine pas la saison. La gratuité des licences serait normale. La Fédération a fait le premier pas, les autres peuvent le faire. Une chose est sûre, au niveau de notre club, les licences seront gratuites. C’est le meilleur moyen de ne pas perdre nos licenciés. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas trop de demandes de remboursement. Je tiens quand même à dire que je reviens de la montagne et les endroits pour faire de la luge et les navettes sont bondés. Sur les aires de repos, les lieux sont surpeuplés. Sur les routes, il y a des bouchons et des ralentissements et on nous empêche d’aller dans les gymnases. C’est incompréhensible ! »
JHM : Proposez-vous, malgré la situation, des choses à vos licenciés ?
C. J. : « Oui. Il y a des entraînements et des animations en plein air. Il y a eu deux journées pour les moins de 7 ans, les moins de 9 ans et les moins de 11 ans. Il y avait 33 gamins à la première journée. Il y a de la demande. S’il fait beau, nous en ferons d’autres. Il est important de former les jeunes. Si on ne fait rien, ils vont perdre leurs acquis. Pour les moins de 15 ans et les moins de 18 ans, c’est plus dur de les remotiver. Les petits jeux, cela leur plaît moins. Ils préfèrent la compétition. Concernant les seniors, il y a eu quelques entraînements en extérieur. Il y a peu de monde, car il n’y a pas de hand et ils n’aiment pas trop courir… »
JHM : Si une reprise est possible d’ici la fin de la saison, le club va-t-il mettre en place des tournois et des matches amicaux ?
C. J. : « Bien sûr. Dès que possible, on le fera, que ce soit pour les jeunes, mais également pour les seniors. Des clubs comme Bar-le-Duc ou Revigny ne sont pas loin, sans oublier que nous sommes en entente avec Pont-Varin. Il y a moyen de faire des choses. »
JHM : Financièrement, comme s’en sort le club ?
C. J. : « J’étais président jusqu’à l’an dernier et je me suis refusé à prendre des emplois jeunes que je considère comme des kleenex. On les prend et quand on ne peut plus les rémunérer, on les jette. Notre club est composé de bénévoles, financièrement, nous sommes donc moins touchés que les clubs qui ont des rémunérations. Nous avons aussi la municipalité qui donne trente euros par enfants de moins de 18 ans. Quant aux frais d’arbitrage, on n’en a pas. On n’a pas de rentrée d’argent, mais on n’a pas de dépense. Le plus ennuyeux, ce sont les bénévoles que l’on risque de perdre. En effet, ils font autre chose et il n’est pas certain qu’ils reviennent. C’est pareil pour les joueurs… »
Propos recueillis par Yves Tainturier