Chômage : un bilan du quatrième semestre mitigé
Bien qu’il continue de décroître en décembre, le taux de chômage reste important sur le bassin de Saint-Dizier. Et en particulier, celui concernant les demandeurs d’emploi sans aucune activité. Décryptage.
Un léger mieux. Voilà les termes qu’on pourrait employer au vu des derniers chiffres révélés par l’agence Pôle Emploi, il y a quelques jours, quant au nombre de chômeurs sur le bassin bragard. Au quatrième semestre, soit en décembre 2022, l’agglomération comptait 5 275 demandeurs d’emploi, contre 5 338, trois mois auparavant (Catégorie A, B et C confondues. « A » équivalant à aucune activité. « B et C » regroupant les demandeurs d’emploi avec une activité de plus ou moins 78 heures au cours du mois).
« Nous sommes revenus aux chiffres d’avant la crise du Covid-19 », se réjouit Anne-Marie Lomonaco, directrice de l’agence Pôle Emploi de Saint-Dizier. « Des personnes de tout âge reprennent des activités. C’est un bon signe. » Parmi les profils tirant bénéfice de cette tendance : les juniors et les séniors qui ont perdu quelques dizaines d’inscrits contrairement aux 25 – 49 ans qui en ont gagné tout autant.
Près d’un demandeur d’emploi sur deux est Bragard
Quelques données viennent néanmoins entacher cette – toute petite – amélioration. Avec 5 275 inscrits sur 11 588, le bassin bragard compte à ce jour dans ses rues, près de la moitié des demandeurs d’emploi haut-marnais. Parmi eux, nombreux sont ceux qui appartiennent à la catégorie A. En l’espace de quelques semaines, cette dernière a par ailleurs progressé en comptabilisant non plus 2 780, mais 2 920 inscrits.
Dans cette catégorie, la part des 25-49 ans et celle des jeunes (moins de 25 ans) ont, elles aussi, vu leurs rangs grossir, contrairement à celle des séniors (50 ans et plus) dont les rangs se sont quelque peu amaigris. « C’est une photo à un instant T, donc il peut en effet y avoir des fluctuations comme celle-ci », commente Anne-Marie Lomonaco. « Si on regarde à l’échelle annuelle, on a une baisse de la catégorie A de 19,7 % sur deux ans et 7% sur un an. »
Afin de pérenniser cette dynamique, l’agence prévoit d’organiser, ces prochaines semaines, plusieurs réunions d’information à destination des demandeurs d’emploi. Auront ainsi lieu ce lundi 6 février, à 9 h 30, une présentation du métier d’assistante maternelle, le lendemain, dès 8 h 30, les mardis de l’intérim avec l’agence Randstad ou encore le lundi 13 février, à 9 h, une formation de conducteur d’engins de chantier.
Informations et inscriptions sur le site internet.
Dominique Lemoine
Des indemnisations revues à la baisse
Depuis le 1er février, la durée d’indemnisation évoluera selon la conjoncture du marché de l’emploi. Désormais, si celui-ci est jugé favorable, autrement dit, que le taux de chômage global est inférieur à 9%, une réduction de 25% sera appliquée à partir du 7e mois pour les nouveaux demandeurs d’emploi (inscrits après la date de mise en application de la mesure).
« Dans tous les cas, cette durée d’indemnisation ne pourra pas être inférieure à 182 jours », rappelle la structure sur son site internet. « Si vous arrivez à la fin de vos droits, votre durée d’indemnisation peut être complétée, à condition de suivre une formation qualifiante d’au moins six mois et inscrite dans le projet personnalisé d’accès à l’emploi élaboré avec votre conseiller. » Une mesure jugée « punitive » par Patrice Duprat, président de la Maison pour un accueil solidaire de Saint-Dizier. « C’est mettre un peu plus la tête sous l’eau aux gens qui n’ont pas énormément de ressources. On ne peut que la contester. » À noter que si le marché du travail se dégrade, l’ancienne durée d’indemnisation sera de nouveau en vigueur.