Chocolat et laïcité au collège Camille Saint-Saëns de Chaumont
Dans le cadre de la journée des valeurs républicaines et du vivre ensemble, ce vendredi 28 janvier, les élèves de 4e et 3e du collège Camille Saint-Saëns ont assisté à l’Espace Bouchardon à une pièce sur la laïcité.
« Chocolat et Laïcité » est une pièce écrite par Bénédicte Aubailly et interprétée par l’auteure et Sébastien Gauthier, tous deux de la compagnie Va Bene, située à Nevers. L’histoire met en scène une professeure devant préparer un cours sur la laïcité pour le lendemain. En mal d’inspiration, elle finit par s’endormir devant son écran. Surgit alors un personnage en costume du XVIIIe siècle. Il la réveille et dit être le Comte Jean de Champs de Saint-Léger et vivre en 1780. La prof, surpassant son étonnement, va lui énumérer tous les évènements de l’histoire de France entre 1780 et 2022. Les bouleversements sociaux l’abasourdissent. «Que le peuple prenne des décisions importantes, c’est absurde !» s’écrit-il. Il se fait expliquer les termes république, laïcité. Il se sent mal à l’écoute de la déclaration des Droits de l’homme et s’empare du pot de crème de chocolat présent sur la table qu’il consomme comme médicament. Les enfants tous égaux à la naissance, l’Etat laïque en 1905, les élections, la pluralité religieuse, sont autant de notions que le comte encaisse tout en avouant les comprendre. L’enseignante consulte internet et révèle au comte que ses idées progressistes lui vaudront d’échapper à la guillotine. Là-dessus elle se rendort et le comte s’éclipse.
A l’issue de la pièce, un débat devait s’engager entre Bénédicte Aubailly et les élèves. Ceux du matin étaient les 4e. Des questions arrivent : « Madame, est-ce que vous vendez vos chaussons ? (des chiots en peluche, ndlr ) » « Le comte a t-il vraiment existé ? » « Est-ce lui qui a inventé la crème de chocolat ? » « Son épée était-elle vraie ? » « Je voudrais bien essayer votre pouf” ». Bénédicte n’aura pas eu droit à une seule question sur la laïcité, mais elle est certaine que les enfants ont bien assimilé le discours de la pièce.
De notre correspondant Benoit Gruhier