Chiens les pattes dans l’eau au refuge : des travaux imminents
Avec les conditions climatiques actuelles, une vingtaine de chiens du refuge Andrée-Guerin se retrouvent les pattes dans l’eau. La faute aux nouveaux boxes pas complètement couverts. Une aberration qui nécessite de nouveaux travaux, imminents selon la Ville.
Marie-Hélène Jacomme est sensible à la cause animale. La Bragarde, bénévole de l’association le Refuge Andrée-Guerin – Nos Amies les bêtes, au milieu des années 2010, promenait régulièrement les chiens. Entre temps, pour diverses raisons, elle a cessé de s’investir comme tel. Mais est retournée début novembre sur le site du Chemin de l’Argente-Ligne, dans l’espoir, avec son amie Joëlle Demange, d’adopter un chien. Quelle ne fut pas sa surprise, sur place, de voir à la fois « des cages ouvertes » mais aussi et surtout, « des boxes inondés, avec des chiens les pattes dans l’eau ! »
Avenant au contrat
La Bragarde ne s’en remet pas. « Construire des trucs pareils, c’est franchement lamentable. Comment est-ce possible ? Avec ces cages métalliques, il fait froid l’hiver, chaud l’été. » Et surtout, le toit ne couvre que trois-quarts de chaque box, d’où l’inondation. Nous avons constaté ce que dénonce Marie-Hélène. Une vingtaine de chiens ont bien les pattes dans l’eau stagnante et le froid.
Cette situation, le nouveau bureau de l’association, élu en octobre dernier, la connaît. Et l’agace autant que notre interlocutrice. A l’instar de l’équipe précédente, « cela fait plusieurs mois qu’on a signalé le problème », indique Stéphanie Pichelin, vice-présidente, qui s’étonne également de la construction en tant que telle.
Après une première réunion avec Mokhtar Kahlal, adjoint au maire à la Vie associative, début novembre, elle et les autres membres du bureau viennent d’avoir une nouvelle entrevue avec la Ville, jeudi 14 décembre. Qui leur a apporté des garanties sur le sujet. « On vient de signer un avenant au contrat de chantier, les entreprises vont prolonger le toit des boxes de manière à les mettre complètement au sec l’hiver et plus à l’abri du soleil », précise la Ville, qui salue une bonne communication avec l’association.
Même son de cloche du côté du refuge, « reparti sur des nouvelles bases » et satisfait d’avoir obtenu l’assurance que les travaux se feraient vite : au plus tard fin janvier pour la toiture, « même si on aimerait que ce soit fait tout de suite », indique Stéphanie Pichelin. Qui détaille : « On sait qu’il y aura un débord de 50 cm en plus de la couverture totale, et qu’il y aura également des plinthes imputrescibles. »
Toujours dans un souci d’éviter l’inondation, des travaux de drainage vont être réalisés entre la fin de l’hiver et le début du printemps. « Car avec la nouvelle configuration qui prend l’eau, seuls des drains vont pouvoir juguler ça », reprend la bénévole. « Les plinthes éviteront aussi que les chiens se grattent contre les grilles et se fassent mal », ajoute la Ville.
En attendant janvier, l’association opère un jeu de chaises musicales entre les chiens pour les mettre à l’abri en niche si possible. Certaines familles nounous leur permettent aussi de passer l’hiver au chaud. « Même si ça nous dépite, c’est comme ça. C’est dommage d’avoir attendu aussi longtemps », conclut Stéphanie Pichelin, qui attend avec impatience l’extension des toits.
N. F.
Pourtant, un gros investissement…
Sur ce problème des nouveaux boxes noyés dans l’eau, dont le jhm quotidien s’était déjà fait l’écho en mars 2023, la Ville rappelle être bien au courant du problème. Elle rappelle avoir investi 1.2 M€ HT sur ce dossier, qui prévoit tout un aménagement en espaces verts pour les promenades. La fin de l’ensemble des travaux est estimée à avril 2024. « La volonté des élus est d’avoir un refuge de qualité pour permettre aux associations qui y travaillent d’être dans de bonnes conditions et de faciliter les adoptions », indique la Ville. Mais alors, comment est-il possible d’avoir validé la construction de ce genre de boxes dès le début ? « Des cages complètement couvertes avec des panneaux solaires auraient été moins coûteuses », estime Marie-Hélène Jacomme. L’urgence, désormais, est de tout couvrir.