Da Break au Chien à Plumes : « On était prêt pour la sortie de cet album »
Entre les inattendus rayons de soleil qui ont surplombés les scènes et les look rocambolesques de plusieurs festivaliers, il y avait de quoi groover ce vendredi 4 août au Chien à Plumes. Un groove mis à l’honneur par le concert du groupe Da Break, que nous avons interrogé en sortie de scène.
Da Break, c’est d’abord un “crew” formé par trois Lyonnais, tous animés par leur amour pour la soul-music et le RNB natif des années 90s. Après un premier disque créé en 2018, suivi d’un deuxième en 2020, Da Break affirme son identité musicale cette année avec la sortie d’un troisième album studio, que le groupe fait vivre en live en jouant à cinq sur scène.
JHM Quotidien : « Da Break, bonjour ! Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Depuis février vous remontez sur scène pour la sortie de votre troisième album studio Da Best Riddim Eternal Action Krew, ça vous avait manqué ? »
DA BREAK : « On était prêt pour la sortie de cet album, parce qu’après la sortie du deuxième en mars 2020, juste avant le confinement, on a dû digérer que ce deuxième album ne vivrait pas comme les autres. Donc ça nous a fait du bien de retrouver de l’inspiration. C’était cool on a fait de belles « release party » (soirée de parution) pour commencer, et cet été il y a eu un bon mois de juillet. »
JHM Quotidien : « L‘ADN de votre musique repose principalement sur l’influence hip-hop Afro-américaine des années 90. Est-ce que ce style vous touchait tous individuellement au sein du groupe ? »
DA BREAK : « C’est la musique qu’on écoutait adolescents, et qu’on a jamais arrêté d’écouter en fait. Donc la mission c’était vraiment de faire des morceaux dans cette veine RNB hip hop des années 90, ce qui, esthétiquement, était un peu un exercice de style. C’est aussi pour ça qu’on l’a fait en studio ce disque. On n’avait aucune prétention à préparer un live, et au final c’est par la force des chose que ça s’est fait. »
JHM Quotidien : « Et pour ce troisième album, vous vous êtes permis plus de liberté ? Vous êtes allés piocher dans d’autres influences ? »
DA BREAK : « Sur ce troisième album on s’est dit « Qui sommes-nous réellement ? ». Je crois qu’on est à un aboutissement de notre son, on a trouvé cet équilibre entre le hip-hop des 90s sans faire un copié-collé, et ce côté funk et “groovy”. On va chercher dans tellement de styles, et il y a bien sûr une oreille tendue sur ce qu’il se fait en ce moment. »
La rencontre entre le public du Chien à Plumes et les artistes
JHM Quotidien : « Revenons un peu à la tournée. Je pense que c’est la première fois que vous venez jouer au Chien à Plumes. Vous avez passé un bon moment avec votre public ce vendredi soir ? »
DA BREAK : « On s’est amusé, c’était une très belle scène. On a aussi eu un très bel accueil technique : on s’est tous fait la réflexion en sortant de scène parce qu’on était trop bien dans le son, on s’est fait plaisir. Les « out-fit » (tenues) des gens était trop cool aussi. Y’avait des gamins comme des personnes beaucoup plus âgées, et c’est ça qu’on aime, parce que ça ressemble à notre musique. »
JHM Quotidien : « Vous avez évoqué la nouvelle saison. Vous vous projetez comment pour la suite ? De nouveaux projets ? »
DA BREAK : « Déjà on aimerait amener ce troisième album en live jusqu’au bout, pour le jouer un maximum, parce qu’on se fait vraiment plaisir sur ce set. Et ensuite on a peut-être envie d’aller creuser un peu plus dans nos influences reggae, qui ressortent surtout dans la manière dont on peut poser nos textes. On ne sait pas encore, mais en tout cas il se passera quelque chose en 2024, et c’est le moment de réfléchir à tout ça. »
Propos recueillis par Alice Petitot