Chère rentrée – L’édito de Christophe Bonnefoy
On fera les comptes dès lundi soir. En tout cas ceux qui concernent les classes fermées – celles ouvertes aussi -, le manque de personnel ou toute autre considération liée à cette journée précise de rentrée. C’est le cas chaque année, on n’y échappera pas.
Pour ce qui est d’autres comptes – ceux qui touchent aux finances des Français -, ils sont déjà largement faits. On ne sait précisément si l’encre des stylos de nos écoliers, collégiens ou lycéens, sera sympathique. Une chose est sûre : le passage aux caisses l’est beaucoup moins. C’est clair, net et incontestable.
Notre dossier de ce jeudi vous prépare à ce jour tant redouté par les élèves, en évoquant des sujets aussi divers que les stages de réussite, ô combien utiles avant le retour en classe ; ou les petits trucs pour réussir sa rentrée.
Mais son contenu est, aussi quelque part, alarmant. Côté fournitures, les parents sont unanimes. Aucun d’eux ne viendra affirmer que leur coût est tiré vers le bas. Bien au contraire. Et même, certains n’osent imaginer comment ils se débrouilleraient si l’allocation de rentrée ne leur était allouée. Tout aussi inquiétante est l’initiative des Restos du cœur, même si elle est, comme d’habitude, tout à fait louable. A Langres et Chaumont, les Restos ont innové, en lançant une collecte, non pas de denrées alimentaires… mais de fournitures scolaires, justement. Bon point : les Haut-Marnais sont généreux. Mauvais point, si l’on peut dire : il est triste qu’on en soit aujourd’hui réduit à faire appel à la solidarité en ce domaine…
Ce qui ici touche à l’école n’est pas un épiphénomène. C’est vrai, aussi, pour le carburant. Pour l’alimentation. Et beaucoup plus largement tout ce vient grever le budget des ménages. La rentrée ne sera-t-elle que scolaire, pour le coup ? Sociale, peut-être, également…