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Chausseurs depuis 75 ans

Pascale a toujours vécu dans la chaussure.

Le magasin Chaussures Kennel vient de fêter ses 75 ans d’existence. La notoriété de cette véritable institution est grande. Rencontre avec Pascale Kennel, gérante.

Pascale Kennel est gérante de la boutique depuis 1985. La cadette de cinq enfants a néanmoins toujours travaillé auprès de ses parents qui se sont installés à Nogent en reprenant un ancien salon de coiffure. C’était en 1948. « Je suis née là-dedans. J’entendais mes parents servir. On vivait dans la chaussure. Ça nous a suivis ainsi que toute la famille ! », explique Pascale. Dans la famille Kennel, tel un jeu des sept familles, nombre de générations sont en lien étroit avec la profession. Ainsi son arrière-grand-père a possédé une usine de chaussures sur Troyes pendant la Deuxième Guerre mondiale. Ses grands-parents paternels avaient également une usine de chaussures à Chaumont, à Buxereuilles plus précisément. « Avant nous descendions d’une famille de tanneurs », souligne Pascale. Puis, la descendance a suivi.

Les bottes entreposées au grenier

Au départ, les parents ont décidé de monter un magasin à Esnouveaux. « Ma mère avait aménagé des rayons dans sa cuisine et mon père organisait des tournées et passait dans les villages. » Après la guerre, c’est donc à Nogent que la famille s’est installée. « Je me rappelle de mon père montant les trois étages pour aller chercher les bottes au grenier. » Les boîtes prenaient beaucoup d’espace même si en 75 ans la tendance a bien évolué…

« La façon dont on s’habille a changé et on ne se chausse plus comme avant », souligne la gérante. « Je me souviens que mon père vendait beaucoup de bottes en caoutchouc et des brodequins de travail. » Pascale avoue avoir également connu la mode des Snow Boots en période de grand froid et de neige. Période des années 80 quasi révolue : « Actuellement la basket est tendance ou les bottines cet hiver, mais la mode est un éternel recommencement », s’amuse Pascale.

La gérante s’adapte à toutes demandes et à toutes pointures ou forme de pieds. Lorsqu’un client lui confirme que sa boutique c’est la caverne d’Ali Baba, cela la rend heureuse. « Être chausseur c’est un métier ! Je n’hésite pas à écumer les showrooms ou à recevoir les représentants et surtout à tester et à mettre la main dans la chaussure », assure Pascale. Et de conclure : « Ici c’est familial et le client est roi. C’est la devise depuis toujours ! »

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