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Les écrivains chaumontais sont de sortie ! 

Ces deux livres sont sortis en même temps, il y a quelques jours.

En cette fin d’année, deux écrivains chaumontais se distinguent au niveau des sorties littéraires. Gaël Héraud, tout jeune auteur de 25 ans, et Annie Massy, beaucoup plus habituée du domaine, sortent tous les deux un ouvrage. « Vers la montagne invisible » pour le premier et « Le Douaire de Marie Stuart » pour la seconde.

Les éditions chaumontaises Liralest innovent ce mois-ci avec deux sorties dans leur toute nouvelle collection Lirapoche, une façon pour eux de limiter les coûts de papier, matière première de plus en plus onéreuse. Ces ouvrages ont tous les deux été écrit par des Chaumontais.

Ainsi, Annie Massy est une figure connue à Chaumont en tant que présidente de l’association haut-marnaise des écrivains. Ancienne professeur de français, elle a écrit plusieurs essais, notamment sur Jacques Brel ou Bernard Dimey avant de se lancer dans le roman historique dès 2016 avec les Mémoires d’Agrippa, en trois tomes. L’année dernière, elle se lance dans le roman actuel avec « Les caves du Vieux Chaumont », ouvrage paru aux éditions Liralest, déjà.

Les origines de Marie Stuart

Cette fois-ci, avec « Le Douaire de Marie Stuart », le lecteur retrouve le personnage de Colombe, jeune archiviste. Cette dernière se voit confier une mission dans le Bassigny, précisément à Dammartin-sur-Meuse. Un endroit où, d’habitude, il ne se passe jamais rien. C’était sans compter sur cette écrivain. Seulement voilà, cette petite commune, plutôt tranquille, abrite la ligne de partage des eaux, plus précisément le point où se séparent les cours fluviaux entre le nord et le sud, la Meuse et la Saône. Un fait réel que la professionnelle du récit découvre dans les archives grâce à Marie Stuart, reine d’Ecosse du XVIe siècle qui épouse le François II, roi de France.

Au fil du livre, le récit devient de plus en plus intrigant et prenant. Petit à petit, le lecteur suit les découvertes de Colombe et apprend vite que Dammartin n’est pas si tranquille que cela, au contraire. Un groupe de trafiquants compte bien utiliser les eaux de Dammartin à des fins terroristes. Charles Drapeau, le capitaine de police, le même que dans « Les Caves du Vieux Chaumont », va essayer de déjouer leur plan. Au fil du récit, on apprend aussi l’attachement de Marie Stuart à la Champagne et à la Haute-Marne. Il n’y avait qu’un écrivain pour penser à tout cela.

En seulement 200 pages, Annie Massy se base sur des faits réels, en invente d’autres mais, surtout, cet écrivain arrive à divertir le lecteur tout en lui apprenant des faits historiques et géographiques sur son propre département.

Un roman d’écrivain de quêtes

Gaël Héraud, également Chaumontais, vient lui aussi de sortir son livre intitulé « Vers la montagne invisible ». Pour lui, c’est son tout premier ouvrage publié. Le jeune homme de seulement 25 ans n’est donc pas encore connu dans le paysage littéraire haut-marnais même s’il est clairement écrivain. C’est lors d’un séjour dans un camping en Bretagne, pour des raisons professionnelles, qu’il trouve expériences et rencontres qui l’inspireront pour ce récit. Le roman est l’histoire d’une quête intérieure menée ici par Léonard, le jeune homme imaginé par l’auteur, mais qui est universelle et que tout le monde peut suivre dans sa vie.

Enfant, Léonard et son meilleur ami Aïdan s’étaient promis de faire le tour du monde ensemble. Seulement, en grandissant, le premier d’entre eux mène une vie très routinière et accomplit inlassablement les mêmes tâches quotidiennement. Aïdan, lui, réalise son rêve seul et reste rarement longtemps au même endroit. C’est un baroudeur qui pense cependant encore à Léonard et qui ne manque pas de l’appeler et de passer quelques jours avec lui lorsqu’il est en France.

La mort tragique et accidentelle d’Aïdan va provoquer une grosse remise en question dans la vie de Léonard. Ce dernier, pris d’abord dans une déprime, décide de finir la mission qu’avait commencée son meilleur ami. Celui-ci semblait collectionner des pièces qui semblent sans valeur car complètement usées. De son vivant, il avait déjà gardé douze pièces de ce genre et notait précisément où il est les avait trouvées. Alors, sentant que c’est à lui de finir cette mission pour que le trésor soit complet, Léonard part aussi pour tenter de chercher les autres.

Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il va trouver bien plus qu’un trésor, symbolique ou non. Il va trouver des légendes sur la Vie, la Mort, le Temps, il va trouver une nouvelle façon de vivre, une philosophie de vie. Ce conte moderne et philosophique est à mettre en toutes les mains, même celles d’adolescents qui doutent toujours un peu du monde qui les entoure. L’écrivain, bien que jeune, possède déjà un réel recul sur la vie.

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr

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