Le président chaumontais, Bruno Soirfeck, relativise la défaite en Supercoupe
JHM Quotidien : Commencer cette saison par la perte d’un trophée est-il pénalisant à vos yeux ?
Bruno Soirfeck (président du CVB 52) : « Forcément, il y a une certaine forme de déception de perdre une Supercoupe dont nous étions les double tenants du titre, qui plus est à domicile devant nos supporters. Maintenant, il faut aussi relativiser la portée de ce revers. Cet événement d’avant-saison est toujours un peu particulier, de par la période à laquelle il se déroule notamment. Les équipes ne sont pas prêtes collectivement. De notre côté, nous avions quelques joueurs avec des symptômes grippaux, dont Raphaël Corre qui ne s’est pas entraîné les deux derniers jours avant le match. Je ne cherche pas d’excuses, car Montpellier avait également ses soucis. Les Héraultais ont joué plus “propres”, ont mieux géré les moments importants et méritent leur victoire. Il est normal qu’une défaite engendre de l’amertume, elle ne doit pas non plus nous plonger dans le catastrophisme. »
JHM Q : Après deux mois de préparation, le groupe nouvellement constitué vous satisfait-il ?
B. S. : « On est passé à un autre genre d’effectif. L’ambiance sud-américaine assez euphorique développée par nos quatre Cubains la saison dernière a changé, pour un retour à un style plus “occidental”, avec des Tchèques et des Américains notamment. Il y a aussi certainement plus de joueurs à faire grandir au sein d’un collectif où les solutions seront peut-être plus variées. Ce qui ne veut pas dire que l’équipe sera moins forte, elle s’appuiera sur d’autres qualités au sein d’un groupe qui s’entend très bien. Je reste persuadé que nous avons encore cette saison les ingrédients pour nous régaler. »
JHM Q : Ce résultat négatif en Supercoupe vous oblige-t-il néanmoins déjà à une obligation de résultat dès samedi prochain face au Plessis-Robinson, pour la première journée de championnat ?
B. S. : « Pas forcément, mais il nous oblige à accroître note vigilance. D’autant plus que nous allons disputer une nouvelle fois un match à domicile face à nos supporters qu’il faudra tenter de rassurer. Devant également des partenaires du club plus nombreux, puisque le match sera totalement à notre charge et non sous la tutelle de la Ligue nationale comme c’était le cas pour la Supercoupe. Et enfin parce qu’il faut aussi qu’on ne tarde pas à lancer notre saison sportivement, comme sur le plan comptable, dans une compétition qui s’annonce une nouvelle fois très relevée et palpitante. »
JHM Q : Sur le plan organisationnel, êtes-vous satisfait de cette soirée de Supercoupe ?
B. S. : « Il y a un an, on étrennait Palestra avec la Supercoupe contre Cannes (remportée 3-0). Douze mois plus tard, on vient d’enchaîner le Tournoi de France féminin, notre Trophée international avec trois équipes étrangères (Friedrichshafen, Menen et Prague) et cette deuxième Supercoupe. La réussite est totale ! Et je ne peux que féliciter toutes mes équipes qui, aujourd’hui, gèrent avec brio, malgré les difficultés, tous ces rendez-vous de niveau national et international. Après seulement un an à Palestra, le savoir-faire du CVB 52 en matière d’organisation d’événements a encore pris de l’envergure. »
JHM Q : Avec, qui plus est, la présence d’un diffuseur télé, Bein Sports, qui va mettre le volley français en exergue toutes les semaines…
B. S. : « Cela fait un an et demi qu’on travaille avec Bein Sports pour arriver à cet accord. C’est un premier pas de franchi, avec d’ailleurs un jeune Chaumontais, Arthur Brousmiche, aux manettes de la production et de la réalisation, qui a grandi dans son métier avec le CVB 52. Maintenant, on va forcément scruter les scores d’audience au fil des mois, en espérant que la médiamétrie incite la chaîne à poursuivre notre coopération. »
Recueillis par L. G.