Le Chaumont VB 52 ne doit pas ralentir le rythme en championnat

Avec ses six points d’avance, le Chaumont VB 52 Haute-Marne aurait pourtant tort de se croire suffisamment à l’abri d’un retour de l’un de ses rivaux. Le meilleur moyen pour les Cévébistes d’éviter une cruelle désillusion est de ne pas gâcher les opportunités, comme celle qui se présente ce soir (20h), à Palestra, face à Nice.

Le retour à Palestra, ce samedi 3 février, est attendu par les supporters du Chaumont VB 52 Haute-Marne. Un petit peu moins gâté par le parcours à domicile de ses favoris qu’à l’habitude, le public aimerait voir les hommes de Silvano Prandi retrouver toute leur verve et leur réalisme dans leur gymnase attitré. Alors que Daniel McDonnell et ses coéquipiers brillent de mille feux loin de leurs bases, avec, jusqu’à maintenant, un sans-faute au niveau des résultats, ils sont un peu moins convaincants sur leur sol, où ils ont enregistré leurs quatre défaites de la saison en cours (Nantes, Tourcoing, Tours et Le Plessis-Robinson).

La venue de Nice (seulement 12^e du championnat), ce week-end, pourrait apparaître comme une victime idéale pour le CVB 52, qui toise tous ses rivaux du haut de son fauteuil de leader et ses six points d’avance sur son dauphin. Mais les écarts au championnat ne sont pourtant souvent que des leurres, ne correspondant pas toujours à la vérité des terrains. Et sur ce plan-là également, les Cévébistes ont déjà été suffisamment prévenus cette saison pour ne pas aborder le moindre duel avec condescendance.

D’ailleurs, les Azuréens eux-mêmes, alors “lanterne rouge” de la compétition en novembre dernier et dans un contexte délicat en coulisses, étaient parvenus à faire douter les Haut-Marnais, menant deux sets à zéro avant de se faire rejoindre et battre finalement au “tie-break”. Un scénario connu pour les Chaumontais qui, face aux trio de queue de peloton (Nice, Narbonne et Illac), à l’extérieur, ont toujours connu d’énormes difficultés.

C’est un peu moins vrai à domicile toutefois, où Narbonnais et Illacais ont subi tous les deux un revers en trois sets secs : un résultat qui ferait bien les affaires du CVB 52, ce samedi soir, face au dernier membre du trio.

Le CVB 52 n’est pas encore à l’abri

Car après leur excellente performance à Nantes, il y a une semaine (victoire 0-3), les joueurs haut-marnais savent bien que ce résultat ne sera véritablement bénéfique que s’ils parviennent à le confirmer ce samedi face à Nice. Les joueurs et Patrik Indra le premier en étaient bien conscients juste après le coup de sifflet final en Loire-Atlantique, alors que le Tchèque se projetait immédiatement sur ce duel face aux Azuréens : « Ces trois points pris aujourd’hui sont importants, mais il faudra les bonifier dès le prochain match face à Nice, si on ne veut pas avoir fait tout ça pour pas grand-chose. »

Une vision très juste de la situation actuelle au classement où le CVB 52, certes, caracole toujours en tête, mais ne peut se permettre de ralentir la cadence face à des rivaux qui profiteront du moindre faux-pas pour se rapprocher très vite du trône cévébiste. Tours en est évidemment le parfait exemple, avec ses dix victoires consécutives en championnat, et une remontée fantastique dans la hiérarchie. Mais Tourcoing montre également les crocs à l’abord de cette dernière ligne droite de la compétition.

Et même si les affaires de Saint-Nazaire, Nantes (qui a fait appel de ses trois points perdus sur tapis vert) et Montpellier, eux, semblent un peu plus bancales actuellement, les huit journées restantes avant la fin de la saison régulière peuvent encore tout remettre en cause.

Pour parvenir à leurs fins, les Chaumontais pourront compter sur un groupe au complet. Silvano Prandi aura donc toutes ses cartes en mains pour gérer la situation et tenter d’offrir une victoire au public de Palestra, qui ne l’a toujours pas connue en 2024, voire prendre trois points dans cette même salle, ce qui n’est plus arrivé depuis la réception de Paris, le 5 décembre.

Laurent Génin

l.genin@jhm.fr

L’adversaire : Nice joue sa survie

Mal engagé en championnat, Nice semble condamné à jouer le maintien jusqu’à la fin de la saison régulière. Aux prises notamment avec Illac et Narbonne dans cette lutte à trois, les Azuréens aimeraient pourtant se mettre à l’abri le plus rapidement possible. Et dans ce contexte, le moindre point
grappillé sera essentiel.
Une équipe remaniée
En moins de quatre mois de compétition, l’équipe de Nice a connu plusieurs bouleversements au sein de son effectif, à commencer par son entraîneur, Eric Montagnon. Arrivé à l’intersaison, l’ex-international français qui n’avait plus vraiment de connexions avec le haut-niveau depuis plus de vingt ans, n’a pas vraiment réussi à faire monter la mayonnaise au sein du collectif azuréen. Son adjoint, le fidèle Fabrice Chalendar, a donc pris sa suite, juste après la défaite enregistrée face à Chaumont, lors du match aller. Déjà, à cette époque, le libéro canadien Landon Currie venait juste de quitter le navire. Un “joker médical”, le réceptionneur/attaquant français Samuele Tuia est également venu prêter main forte aux Niçois, avant de repartir du côté de la Tunisie.
Un calendrier favorable
Aujourd’hui, l’effectif niçois s’est stabilisé et poursuit sa lutte pour le maintien en surveillant notamment ses deux principaux rivaux, eux aussi mal engagés dans ce championnat : Narbonne et Saint-Jean d’Illac. Si le premier semble avoir repris un peu du poil de la bête ces dernières semaines, le second n’a pas dit son dernier mot. Dans cette “lutte à trois” pour la survie, Nice aura la chance de recevoir ses deux adversaires dans sa salle Palmeira avant la fin de la saison régulière : une opportunité à ne pas gâcher pour les Azuréens dans ses matches décisifs.
Capable du meilleur
Affronter les “cadors” ne fait pas peur aux Niçois, eux qui ont déjà fait trembler quelques unes des “grosses cylindrées” du championnat. Chaumont s’en souvient évidemment, mais Tours également a dû batailler pour sortir vainqueur de son duel à Palmeira (2-3), alors que Toulouse, lui, a carrément plié sur la côte méditerranéenne (3-2).
En difficulté à l’extérieur
Mais son plus bel exploit, Nice l’a réalisé lors du premier match de Fabrice Chalendar à la tête de son nouvel effectif, le 19 novembre, en allant s’imposer à Tourcoing en quatre sets, et en s’octroyant trois points bienvenus. Une performance loin de la Méditerranée qui reste cependant trop rare pour les Azuréens qui, hors de leur base, restent assez fragiles, malgré un autre succès important à Illac (2-3), mais sept défaite sur neuf matches au bilan actuel.
Le retour de Javier Gonzalez
Il est resté dans les cœurs des supporters chaumontais : l’ex-champion de France 2017, Javier Gonzalez, est toujours fortement applaudi lors de ses retours en Haute-Marne. L’actuel passeur niçois se fait d’ailleurs régulièrement un plaisir de venir embêter son ancien club sur le terrain à chacune de ses confrontations avec lui, comme lors du match aller, où il avait réalisé une très belle prestation.
L. G.

Les équipes

Chaumont VB 52 Haute-Marne

1. Worsley, 2. Durand (lib.), 4. Liot, 5. Marshman, 7. Suihkonen, 9. Tolédo, 10. McDonnell (cap.), 12. Cardoso, 15. Gasman, 16. sestan, 19. Closter (lib.), 20. Lecat, 23. Indra.

Entraîneur : Silvano Prandi.

Nice VB

1. Gonzalez (cap.), 2. Le Meur (lib.), 3. Lauriac, 4. Kiciak, 5. Cudeville, 6. Koprivica, 7. Mora, 8. Rebeyrol, 9. Paolinetti, 10. Medina, 12. Ah-Kong, 14. Namboué, 15. Hirsch, 17. Todua, 23. Schalk.