Chaumont sur les pas de la France

Une nouvelle fois, Chaumont a voté (un peu) comme la France et pas du tout comme la Haute-Marne avec 56,98 % des suffrages pour Emmanuel Macron et 43,02 % pour Marine Le Pen.

Belle performance hier pour Emmanuel Macron qui obtient, à Chaumont, près de 57 % des voix. Ce chiffre suit la tendance nationale tout comme il y a 5 ans lorsqu’il avait été élu président de la République pour la première fois. En 2017, il avait obtenu 65,32 des suffrages.

Entre les deux tours, Emmanuel Macron est passé de 2 746 voix à 5 065. Les reports de voix se sont donc fait largement même s’il est compliqué de les analyser.

Toujours à Chaumont, Marine Le Pen obtient, pour cette présidentielle, 43 % des voix alors qu’elle en avait eu 34,68 % en 2017. Elle est passée de 2 428 suffrages à 3 824.

Les autres enseignements de cette élection est également le taux de participation qui est de 66,59 % à Chaumont soit une baisse de 0,7 point par rapport au premier tour. Le différentiel n’est pas très important. Par contre, par rapport au second tour de 2017, l’écart est plus grand. Le taux de participation avait alors été de 69,3 %.

Bulletins « nuls »

Troisième fait marquant : le nombre de bulletins blancs et nuls mis dans les urnes chaumontaises. Ils ont été 972 alors qu’il n’y en avait « que » 235 au premier tour. Ce chiffre traduit le fait que de nombreux électeurs chaumontais n’ont pas forcément trouvé leurs options politiques dans l’offre présentée.

Parmi les bulletins « nuls », certains ont affiché des convictions assurées comme « Mélenchon », « Poutou » ou « Lassalle ». D’autres en ont profité pour envoyer des messages dont un enfant pour son « tonton » agrémenté d’un cœur.

Enfin, alors qu’une élection reste un moment démocratique et festif pour un pays, il est à noter qu’aucun mouvement de joie ou un semblant de fête ne sont venus agrémenter les rues des Chaumont. Il est loin l’époque des débats conviviaux, des embrassades et de l’arrosage de l’élection d’un président, même entre personnes qui n’ont pas les mêmes idées.

Frédéric Thévenin