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Répondre aux besoins en main d’œuvre à Chaumont (52)

Les clubs et associations sportives manquent de personnel formé, aussi bien au niveau de l’animation que de l’accueil. Photo d’archives Arthur Brousmiche.

Devant les difficultés et besoins de recrutement rencontrées par tous les secteurs à Chaumont et plus largement dans tout le département, les organismes de formation s’adaptent de plus en plus au marché du travail pour que ces premiers puissent trouver de la main d’œuvre qualifiée.

Ce n’est un secret pour personne. Tous les secteurs ont du mal à recruter, quel que soit le niveau de compétence requis pour les postes à pourvoir. A Chaumont, comme ailleurs dans le département, les professionnels manquent de main d’œuvre et ne savent plus comment faire pour recruter. Les besoins sont grands. Petit à petit, certains baissent leurs exigences et se fondent sur un seul critère lors de l’entretien : la motivation. Même comme cela, les candidats ne se bousculent pas.

Forts de ce constat, les organismes de formation présents sur le territoire s’adaptent aux besoins des entreprises, d’abord en créant des filières qui n’existaient pas du tout sur le secteur. C’est ainsi qu’un CAP Couvreur a été mis en place en janvier 2021 au BTP CFA de Chaumont. Il connaît d’ailleurs un petit succès puisque 17 apprentis suivent cette formation cette année.

Toujours à l’écoute des professionnels du bâtiment, la structure a aussi décidé de créer un CAP électricien en septembre prochain. Là encore, cette création répond à de véritables besoins, sachant qu’il n’était possible de le passer qu’au lycée professionnel Decomble et sous d’autres conditions. Les formations existantes sont elles aussi en constante adaptation. Chaque filière évolue avec son temps et ses apprentis se forment aux nouvelles tendances. A la rentrée 2022, ce sera encore davantage le cas avec l’apprentissage de la pose de béton armé dans le gros œuvre ou encore de l’isolation par extérieur. Les peintres étudieront plus le côté façadier, les couvreurs suivront une spécialisation zinguerie…

Besoins à combler vite

Alméa, centre de formations des apprentis basé à Chaumont, est lui aussi à l’écoute de ses partenaires. Depuis deux ans, un CAP Cuisine « Ateliers des chefs » a été mis en place. L’objectif est de former des apprentis en seulement un an et en réduisant un maximum le temps passé au CFA. Ainsi, les jeunes inscrits peuvent être davantage en entreprise pour pratiquer leur futur métier. Ce CAP s’adresse aux personnes ayant déjà un diplôme au minimum du niveau CAP. C’est ainsi qu’ils peuvent faire l’impasse sur les enseignements généraux, pour se concentrer sur ceux de leur discipline, pour la pratique mais aussi pour la théorie.

Ce diplôme est parfait pour les personnes en reconversion de moins de trente ans et passionnées de cuisine. De cette façon, les apprentis sont formés rapidement et peuvent se lancer à la recherche d’un emploi très vite. Si tout se passe bien pendant cette période d’un an, ils sont même souvent embauchés par leur entreprise ensuite.

Dans le domaine du sport, là encore, les offres s’adaptent. En septembre, le lycée Bouchardon a ainsi décidé de créer une section sportive, en partenariat avec la Ligue de handball Grand Est. Le Pôle de Formation et Evolution Professionnelle, appartenant au groupe Yschools, se tourne plutôt vers le volley-ball en créant un brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS) avec cette spécialité et en partenariat avec le CVB 52. Dans le même temps, il crée un BPJEPS Activités pour tous et un Titre professionnel Employé administratif et d’accueil pour les clubs.

Les deux BPJEPS sont accessibles à un niveau Bac et le dernier peut se faire avec un CAP ou un BEP. Le groupe Yschools attend encore l’habilitation de la Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (Drajes) mais ces formations devraient commencer à la rentrée prochaine. Elles répondent toutes les trois à de vrais besoins de la part des clubs et associations du département qui, là encore, peine à recruter du personnel formé. Avec celles-ci, les futurs candidats seraient diplômés en seulement un an.

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr

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