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Les profs à Dublin

« Nous avons appris de nouvelles méthodes d’apprentissage, notamment par le jeu »

Education. Dans le cadre d’Erasmus, trois professeurs travaillant aux collèges de Chaumont, Nogent, Châteauvillain et Chalindrey sont partis une dizaine de jours à Dublin, en Irlande, en novembre dernier. Aujourd’hui, ils mettent à profit leur expérience dans leurs classes.

Si l’auberge espagnole a popularisé Erasmus pour les étudiants, le programme s’adresse également aux professeurs. Deux enseignantes d’anglais et un d’histoire-géographie se sont rendus à Dublin, en Irlande, en novembre dernier. Ils ont été accueillis par l’école privée « Swan Training Institute ». Une expérience qu’ils s’accordent à recommander. « Des professeurs ne veulent pas partir parce qu’ils ne parlent pas anglais, mais c’est dommage car c’est intéressant pour eux », soutient Arnaud Pernet professeur d’histoire-géographie aux collèges Saint-Saëns et Louise-Michel à Chaumont, et Denis Decres à Châteauvillain.

Chaque matin, ils ont suivi des cours d’anglais. « Le professeur était super. Ça ne ressemblait pas à un cours traditionnel, nous étions davantage dans de la discussion », note Marine Raguet, professeur d’anglais aux collèges de Nogent et Chalindrey. Ce cours de langue vivante était différent en fonction de leur niveau. Les trois professeurs n’ont donc pas suivi le même programme. « Avec mon groupe, nous avons vraiment travaillé les bases de l’anglais », explique Arnaud Pernet.

Trois après-midis ont été consacrés à des cours d’apprentissage intégré du contenu et de la langue (CLIL). Cette matière apprend à utiliser les langues dans d’autres disciplines, ce qui était particulièrement intéressant pour le professeur d’histoire géographie. Elle donne aussi les clés pour une nouvelle approche pédagogique. « Nous avons appris de nouvelles méthodes d’apprentissage, notamment par le jeu », raconte Caroline Cox qui enseigne l’anglais au collège Saint-Saëns.

Interculturalité à Dublin

Ce cours de CLIL leur a également permis de se mettre à la place de leurs élèves. Les trois professeurs se sont retrouvés à traduire des mots en espéranto (langue internationale, voir encadré) en anglais. « Nous pouvions comprendre là où les élèves peuvent bloquer quand ils ne connaissent pas un mot », indique Marine Raguet. Les autres après-midis ont été dédiés à la découverte de Dublin.

Cette expérience a été, et va encore être, partagée avec leurs élèves. « J’ai fait un appel visio avec les 6e, ils ont pu voir la ville pendant une heure », témoigne Caroline Cox. Une séquence sur Dublin va également être réalisée en cours d’anglais. Quant à Arnaud Pernet, il va faire un cours de géographie sur l’aménagement de la capitale irlandaise lors de « la semaine de la langue » qui se déroulera à la mi-mai.

L’établissement les accueillant les a marqués par son interculturalité. Ils y ont rencontré des personnes originaires d’Italie, du Mexique, du Brésil ou encore de la Mongolie. Les autres élèves présents n’étaient pas forcément en Erasmus. En effet, cette école délivre des certifications en vue d’obtenir un visa en Irlande. Cette dimension internationale a également été retrouvée dans Dublin. « Quand nous marchions dans la rue principale, nous entendions toutes les langues, sauf l’anglais », se remémore Marine Raguet.

Ce voyage linguistique a été entièrement financé par Erasmus. Les professeurs ont dû monter un dossier avant d’y aller et en déposer un autre à leur retour. Ce dernier permet à Erasmus de contrôler ce qui a été fait.

Julia Guinamard

 j.guinamard@jhm.fr

L’espéranto pour concurrencer l’anglais

En 1887, un ophtalmologue russe, Louis-Lazare Zamenhof, publie l’ouvrage « Langue Internationale » sous le pseudonyme Doktoro Esperanto. Ce livre marque la naissance de l’espéranto, une langue se voulant facile d’apprentissage pour permettre aux Hommes de différentes nations de communiquer. Louis-Lazare Zamenhof ambitionnait d’en faire la langue des relations internationales. Force est de constater, que plus de cent ans plus tard, elle n’a pas pris la place de l’anglais. Néanmoins, l’espéranto a le mérite d’avoir une certaine reconnaissance. L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a publié des recommandations en faveur de l’espéranto en 1954 et en 1985. Aussi, elle est l’une des langues officielles de l’académie internationale des sciences de Saint-Marin.

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