Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Chaumont : les prix des carburants s’enflamment à nouveau

Impossible, à chaque passage à la pompe, de ne pas constater l’envolée des prix des carburants.
Alors que le prix du baril est identique à celui de novembre 2018, celui de l’essence dépasse
les records de l’époque. Explications.

Les prix des carburants à la pompe connaissent une envolée particulièrement désagréable pour les automobilistes chaumontais. La sensation est d’autant plus forte que Chaumont se situe au-dessus de la moyenne française pour deux carburants sur trois.
Hier, le prix moyen du gazole, sur les cinq stations de la ville, s’établissait à 1,4628 € par litre. En France, il était de 1,461. Celui du sans-plomb 98 était à 1,6574 €/l à Chaumont contre 1,642 en France. Par contre, le sans-plomb 95 était à 1,5686 €/l en ville tandis qu’au niveau national il était de 1,587.
Les automobilistes rencontrés ne s’offusquent pas de cette différence entre Chaumont et la France mais de cette hausse régulière et lancinante depuis novembre 2020. Résultat : les niveaux de prix battent des records pour les deux “sans-plomb” et battent ceux établit en novembre 2018. IIs avaient été l’un des éléments déclencheurs du mouvement des Gilets jaunes.

Novembre 2018 et aujourd’hui : même situation

En novembre 2018, le SP 98 était, en moyenne, à 1,60 €/l. En mars 2019, après une petite baisse, il approchait les 1,57 €/l. Mais, le SP 98 est loin d’être le carburant le plus utilisé par les automobilistes. Il est donc plus intéressant de se plonger dans les jerricans de gazole et de SP 95-E10.
Toujours à Chaumont, en août 2017, en gazole, le prix moyen était à 1,10 €/l. En août 2018, il était à 1,4612 et, le 2 novembre, à 1,52. Après une descente à 1,4214 fin décembre 2018, la remontée s’est fait ressentir dès fin mars 2019 avec 1,4758. A noter que le niveau était, en mai 2020, en pleine crise sanitaire et ses conséquences économiques, à 1,18 €.
Pour expliquer le prix supérieur de 2018 (1,52) à celui d’hier (1,4628), il faut se souvenir d’une taxe de l’Etat qui voulait inciter à consommer moins de gazole jugé polluant. L’idée a été abandonnée pour d’autres incitations comme celle à l’achat de voiture électrique.

Les explications du côté du fret

Du côté du SP95-E10, le suivi des courbes est encore plus flagrant. En août 2017, son prix était de 1,30 €/l. En août 2018, il était de 1,5074 et le 2 novembre, au sommet, il était de 1,514. Après une petite descente en décembre 2018 (1,4214) et une remontée en mars 2019, à 1,4758, il atteint son plus bas niveau en mai 2020 avec 1,2448.
Aujourd’hui, avec 1,5686 €/l, le SP95-E10 atteint un niveau jamais connu. Et ce n’est pas du côté du prix du baril de pétrole qu’il faut aller chercher des explications puisqu’au pire des moments, en novembre 2018 et la semaine dernière, le baril est au même niveau, à 74 $.
En fait, le pétrole compte pour 27 à 29 % du prix des carburants et les taxes pour 60 % ! Le reste du prix est dû au raffinage (4 à 6 %) et à la distribution (7 à 8 %). Or, cette dernière coûte plus chère depuis la crise sanitaire avec des difficultés dans le fret. Pour une fois, les taxes ne sont pas responsables de l’envolée actuelle puisqu’elles sont restées les mêmes. Elevées mais les mêmes ! Problème, à la pompe, le pouvoir d’achat des ménages en prend un coup.

Frédéric Thévenin – f.thevenin@jhm.fr

Les raisons venues d’ailleurs

Pour trouver des raisons à l’augmentation du prix du baril du pétrole, il faut se promener dans le monde entier. Aux Etats-Unis et en Asie avec une reprise économique plus forte que prévue après la crise sanitaire. La Chine capte toutes les matières premières dont le pétrole. Chez les pays exportateurs de pétrole qui avait coupé le robinet pour maintenir les prix et en Iran qui s’est vu empêcher d’exporter par les Etats-Unis via un embargo.
Dans les mois à venir, le prix du baril devrait stagner pour les raisons inverses : la crise sanitaire qui inquiète de nouveau, l’Opep qui rouvre les robinets et l’entente Iran/Etats-Unis qui est meilleure depuis le nouveau président américain.

Sur le même sujet...

Fayl-Billot
Une mutuelle communale pour les habitants
Economie , Santé

Samedi 20 avril, une réunion d’information sur la mise en place d’une mutuelle communale a réuni un large public. Parce qu’il est conseillé de souscrire à une assurance complémentaire santé,(...)

46,73
Saint-Dizier
46,73
Economie , Travaux

LE CHIFFRE DE LA SEMAINE C’est, en moyenne, la durée en jours que met la Ville de Saint-Dizier à payer ses factures, selon les données du ministère de l’Économie, rendues(...)

Edito économique
Saint-Dizier
Eco-Hebdo : le prix de la décence
Economie

Florent Menegaux, le PDG de Michelin a donc lâché une véritable bombe en évoquant l’instauration d’un « salaire décent » pour les 132 000 salariés du groupe qu’il dirige. Contrairement au Smic,(...)