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Chaumont face aux défis environnementaux

Lorsqu’une terre est sèche et qu’il y a un orage, l’eau ruisselle et cela engendre une crue. Photo d’illustration, jardins familiaux du viaduc lors d’une crue.

Ecologie. Le 2e volet du sixième rapport du GIEC s’intéresse à l’adaptation à la crise climatique. Point sur Chaumont avec le chef de service de l’Office français de la biodiversité et l’adjoint au maire chargé de l’environnement et l’énergie.

« On dit qu’avec le dérèglement climatique il va y avoir un manque d’eau, mais les gens ouvrent le robinet et de l’eau coule. Mais, on le constate depuis 7 ans, la ressource en eau est très limitée », explique Vincent Montibert, chef de service de l’Office français de la biodiversité de Haute-Marne.

Il note des assèchements réguliers du Rognon et de La Suize, avec parfois des ruptures totales du cours d’eau. Lors de la canicule de 2019, certains châteaux d’eau avaient été ravitaillés par des camions de pompiers. « C’est quelque chose qui passe inaperçu mais qui est bien réel au quotidien. » Une réalité dépeinte dans le 2e volet du sixième rapport du GIEC sur l’adaptation des populations à la crise climatique publié le 28 février.

Cette situation hydrique a également des conséquences sur la biodiversité avec des baisses des populations de grenouilles et libellules, mais aussi le mouvement d’animaux à la recherche d’eau. Néanmoins, tout n’est pas noir : « La Haute-Marne a l’avantage d’avoir plusieurs sources d’eau et trois bassins versants se jettent dans l’Atlantique, la Méditerranée et la mer du Nord », souligne Vincent Montibert.

La ville a en tête ces problématiques. Le réseau d’eau s’appuie à 95 % des sources de la Marne et à 5 % des nappes phréatiques. D’ici 2023, « un second captage des nappes phréatiques doit être installé pour répondre aux besoins en fin d’été », explique Pierre Etienne, l’adjoint au maire chargé de l’environnement et l’énergie. Les terrains autour de ce captage ont été achetés par la Ville pour garantir son exploitation.

Energie et transports

Que ce soit par le biais de l’augmentation des prix, que par celui des ressources, la question énergétique demeure majeure. La Ville cherche donc à réduire sa dépendance aux énergies fossiles avec l’extension du réseau de chaleur urbain (RCU), alimenté à 80 % par du renouvelable. Des discussions sont en cours pour l’étendre aux quartiers de La Vendue et de Pierres Percé.

La Ville développe également l’énergie solaire, notamment avec une ferme photovoltaïque située à l’ancien dépôt SNCF. La réduction de la consommation du bâti est un autre enjeu. Dans ce sens, se trouve le projet cœur de ville qui facilite l’accès aux aides de rénovation thermique et l’augmentation de la performance énergétique des bâtiments municipaux.

Favoriser la mobilité douce en renforçant les aménagements cyclables et piétons fait également parti des points phares évoqués par Pierre Etienne. Sur les transports en commun, la compétence revient à l’Agglomération. Cette dernière travaille notamment sur l’adaptation des horaires afin d’encourager leur usage.

Biodiversité et environnement

Une biodiversité riche favorise les services écosystémiques, soit des bénéfices offerts aux sociétés humaines par les espèces végétales et animales, comme la pollinisation. Favoriser la végétation permet de lutter contre les îlots de chaleur, un atout important avec la multiplication des périodes caniculaires. « La rue de Bourgogne va être végétalisée », indique Pierre Etienne. Par ailleurs, la ville désimperméabilise certains sols.

Ce jeudi 10 mars, une dizaine d’hectares dans les forêts communale va être inauguré avec des arbres de différentes espèces. « Auparavant, elles étaient recouvertes d’épicéas qui n’ont pas tenu à cause d’un champignon se développant suite à des conséquences du dérèglement climatique », explique Pierre Etienne. Par ailleurs, la Ville travaille sur la réduction de la pollution lumineuse, l’éclairage étant responsable de 40 % de la baisse des populations d’insectes.

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

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