Chaumont contient sa baisse de population
Pour Chaumont, les chiffres de l’INSEE indiquent, entre 2020 et 2021, une perte de 71 habitants (77 entre 2019 et 2020). En 2021, la commune affiche 21 699 habitants contre 21 770 l’année précédente. Des villages périphériques ont, quant à eux, gagné du monde.
Les chiffres INSEE s’égrènent cette année de 2015 à 2021, permettant une analyse sur les six dernières années comptabilisées. Avec une évolution annuelle moyenne sur six ans de – 0,5 %, Chaumont affiche des résultats cohérents, voire rassurants, face à la dynamique globale. Le déclin démographique s’intensifie sur le département, comptabilisant cette fois un déclin de – 0,8 % chaque année (toujours depuis 2015).
A noter que Chaumont est en progression par rapport aux chiffres délivrés pour la période allant de 2010 à 2015. La Ville a réduit la vitesse de baisse démographique depuis onze ans, même si elle n’est pas tout à fait enrayée. La baisse de population peut être due à deux critères, nommés solde naturel ou migratoire. Le solde naturel est celui qui correspond à la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période. On parle d’accroissement naturel lorsque le nombre de naissances celui est supérieur à celui des décès. Pour la période 2015 à 2021, Chaumont affiche un solde naturel de – 0,1 %, ce qui équivaut à une différence naissances / décès quasi nulle.
Ni exode ni baby-boom à Chaumont
Au vu du nombre important de décès comptabilisés par le Covid, ce résultat équilibré prouve que la natalité n’a pas chuté et s’est même plutôt bien portée sur la période. Le solde migratoire, lui, correspond à la différence entre le nombre de personnes entrées sur le territoire et celles sorties, indépendamment de la nationalité. Pour Chaumont, sur ladite période, le solde migratoire est de – 0,3 %. Encore une fois, ce n’est pas ce qu’on peut nommer un exode. Saint-Dizier, pour sa part, comptabilise sur la même période un solde migratoire de – 1,2 %.
Des villages périphériques qui s’étoffent
Les cœurs de villes ont connu, depuis le Covid, non pas un désamour, mais une concurrence certaine, et assumée, des espaces verts. Nombres de foyers se sont déportés en périphérie pour bénéficier d’un jardin. Quelques villages autour de Chaumont on vu leur population augmenter, ceci expliquant peut-être cela. Dans un rayon maximal de 20 km, quelques communes ont connu une jolie progression démographique, telles Sexfontaines, Annéville-la-Prairie, Luzy-sur-Marne, Buxières-les-Villiers ou encore Brethenay.
Le maire Christine Guillemy réagit. « Je le répète, prenons du recul par rapport aux chiffres et méthodes employés par l’Insee. On ne saura jamais précisemment combien on est. Je note que la baisse à Chaumont décline avec les années, et je confirme que la natalité est bonne. On en voudrait plus, mais c’est déjà bien. Globalement on perd de la population sur l’ensemble du département, il faudrait plus de cohésion entre les acteurs locaux du nord au sud. C’est l’affaire de tous. La création de l’agence d’attractivité donne de l’espoir. » Quels que soient les chiffres exprimés par l’Insee jeudi 28 décembre, Chaumont peut se targuer d’avoir été désignée, en 2023, à la tête du classement des villes de plus de 20 000 habitants les plus attractives par Le Parisien en France. Ca ne s’invente pas.
Elise Sylvestre
e.sylvestre@jhm.fr