Chauffeur, si t’es champion, amène-les à Chevillon
MOBILITÉ. En raison d’un vent favorable dans son secteur, l’entreprise Champ’ionne prévoit de développer son activité. Elle compte aussi mettre en place un service pour l’heure peu répandu sur le territoire : une navette transportant ses futurs salariés jusqu’à ses locaux.
Le matin, nombreux sont les bus scolaires à sillonner les routes de l’agglomération. Ils ne seront plus les seuls, car s’y trouveront prochainement ceux réservés aux employés de l’entreprise Champ’ionne (anciennement Champ’yonne), implantée à Chevillon. Forte d’un marché de plus en plus porteur et demandeurs, la société spécialisée dans la production de pleurotes, a décidé de se lancer dans la culture de champignons de Paris.
« Cela permettra, au vu de la conjoncture actuelle, de toucher certaines personnes n’ayant pas de moyens de locomotion. »
Cette extension de son activité entraînera un recrutement massif et des aménagements au sein même des locaux vieillissants (nous y reviendrons prochainement dans JHM Quotidien). Mais pas seulement.
Les dirigeant de la champignonnière ont également pour projet de lancer un bus de ramassage des salariés. Ce dernier arpenterait le nord Haute-Marne, dont les alentours de Saint-Dizier, et s’arrêterait en des lieux de collectes prédéfinis pour les transporter jusqu’aux locaux de l’entreprise. « Nous voulions mettre en place ce système afin de participer à la fois au bien-être en entreprise, mais aussi apporter un service supplémentaire à l’ensemble de nos employés. Cela permettra, au vu de la conjoncture actuelle, de toucher certaines personnes n’ayant pas de moyens de locomotion », explique Sébastien Maltot, responsable de projet à Champ’ionne, en ajoutant que pour l’heure, les modalités d’application concrètes ne sont pas encore fixées.
Car quelques points sont à clarifier. La société va-t-elle proposer elle-même ce service ou fera-t-elle appel à un prestataire privé ? Si elle prend en charge la gestion de la navette, comment procèdera-t-elle ? « Nous hésitons entre l’hybride et l’électrique. Toutefois, ils ont une autonomie très limitée ou roulent à une faible vitesse », détaille Sébastien Maltot. « Et puis il y a surtout le circuit à choisir. »
Pas inédit, mais peu proposé
Cette pratique n’est pas vraiment nouvelle et des entreprises y avaient déjà eu recours, il y a plusieurs années de ça, aux quatre coins de l’Hexagone. Remise au goût du jour par diverses firmes, elle se révèle être une option peu proposée par les entreprises de l’agglomération, voire du département. De quoi donner des idées à d’autres employeurs en quête de bras, pour susciter davantage d’intérêt de la part de potentiels candidats.
Dominique Lemoine
