Chats en détresse : des voisins à la rescousse
ANIMAUX. L’association Aide aux animaux en détresse est intervenue rue d’Hoericourt à Saint-Dizier, pour une situation inquiétante chez un particulier et aux abords de son domicile. Plusieurs cas d’animaux domestiques négligés et potentiellement empoisonnés sont étudiés.
« Ça me fait mal parce que j’adore les chats. » Cette habitante de la rue d’Hoericourt, à Saint-Dizier (entre le lycée Saint-Exupéry et le commissariat de police) est inquiète pour le sort de plusieurs chats. Elle n’est pas seule dans ce cas. Si « ça fait des mois, des années que ça dure », dixit un autre voisin, la situation des animaux domestiques de l’habitation située au n°18 a pris un tournant, ce samedi 14 octobre.
Un chien, une pintade et une dizaine de chats
Le propriétaire des lieux, âgé de 80 ans, a été hospitalisé et les autorités, la police nationale, la police municipale et les sapeurs-pompiers, sont intervenus à son domicile. Une maison non entretenue et dans un état d’insalubrité assez avancé, selon nos informations, où cohabitent un chien et une dizaine de chats, selon une voisine. « Depuis lundi, je suis venue leur donner à manger », précise Jeannine Grandi, une habitante de la rue des Coquelicots, qui a plusieurs chats chez elle et qui a été émue d’apprendre pareille situation. « Depuis des années, on laisse vivre des animaux dans des conditions inacceptables », peste un autre voisin. « Toute la rue est au courant ! » « Il aime les bêtes », nuance une voisine à propos du propriétaire. « Oui, mais il ne les soigne pas ! » coupe Jeannine. Une autre voisine nourrit une des chattes. « Elle a eu deux petits l’an dernier, ils ont été tous les deux retrouvés morts… »
Maurice Burton, président de l’association Aide aux animaux en détresse, est intervenu sur place, à l’instar de Frédéric Mayeur, responsable de la fourrière animale, qui a récupéré le chien pour le soigner à la demande de la police nationale.
Deux chats morts retrouvés sur la voie publique
« Il s’agit d’un vieux chien, pas maltraité mais négligé », précise Frédéric Mayeur, qui a aussi confirmé avoir récupéré deux chats morts, retrouvés sur la voie publique à proximité de l’habitation. « Des chats remplis de parasite », indique-t-il. Une forte suspicion d’empoisonnement à étudier, au même titre que l’environnement général, celui de chats mal nourris et qui vivent dans leurs excréments.
Selon nos informations, consécutivement à l’hospitalisation du propriétaire et l’intervention de la police, un signalement a été fait auprès du Parquet. « Il faut trouver une issue à cette situation, pour les chats, pour les animaux en général, peut-être qu’il y en a d’autres dans la maison ? », s’interrogent les voisins. « Mais on doit alerter les pouvoirs publics, il ne faut pas laisser cette situation en l’état », conclut Maurice Burton.
N. F.