Chatoillenot : éclairage sur un trésor familial
Depuis son plus jeune âge, Tristan Voillequin, originaire de Chatoillenot (canton de Villegusien) porte un intérêt tout particulier à l’histoire, et plus particulièrement à la Seconde Guerre mondiale. Son grand-père, Bernard, dont il est très proche, lui avait déjà raconté maintes anecdotes d’une autre guerre : celle d’Algérie. Bernard Voillequin a en effet été appelé à servir, durant cette période noire, en tant que chauffeur pour l’armée française.
Tristan, habitué à entendre son grand-père égrainer ses souvenirs, tombe parallèlement un jour sur une interview télévisée de vétérans qui racontent leurs mémoires. Troublé, Tristan se remémore alors chaque moment passé avec son aïeul, à remonter le temps avec lui. La peur constante de rouler sur les mines, le quotidien avec les Algériens et les colons…et autant d’histoires…
Lors d’une de ses visites à Bernard, Tristan découvre un jour une valise remplie de veilles photos. Ce sont les souvenirs de son grand-père, qui, parti avec son appareil photo sous le bras, a réalisé pas moins de 160 clichés de la vie quotidienne durant cette période si particulière de sa vie.
Un vrai trésor dont Tristan estime qu’il ne peut rester plus longtemps dans une malle. Il se décide alors à collecter la mémoire de son grand-père. Ils se rencontrent ainsi des après-midis durant, à partager le passé de Bernard, qui lui commente chaque cliché. Tristan n’en perd pas une miette. Il se décide alors à monter une exposition, avec l’aide logistique de sa famille et du maire du Val d’Esnoms, Philippe Rachet, historien.
Il a pu présenté le fruit de ce long travail à la salle des fêtes de Chatoillenot du 13 au 15 août avec une exposition d’une quarantaine de clichés, assortis de planches où il a capturé chacune des anecdotes de Bernard. Il a également exposé divers objets personnels appartenant à son grand-père, dont son fameux appareil-photo. La réalisation d’un livre où il rassemblera de nombreux clichés et détails complémentaires devrait suivre sous peu.