Chasse en Haute-Marne : « en venir aux battues administratives » pour la FDSEA 52
Dans les débats qui secouent le monde de la chasse autour de la surpopulation en sangliers et de l’agrainage (ou pas) au sein du Parc national, la FDSEA de Haute-Marne exprime la volonté de trouver un équilibre.
Sébastien Riottot, le président de la FDSEA de Haute-Marne, s’immisce dans le débat autour de la chasse, du nombre de sangliers et de l’agrainage. Au nom des agriculteurs, il constate « l’explosion des populations de sangliers et des dégâts qui vont avec ». Il dit, dans le même temps, « soutenir les chasseurs tout en ayant la volonté de trouver un équilibre ».
En filigrane, il pense aux chasses commerciales qui sont devenues un business et qui se développent alors que « les agriculteurs viennent de vivre trois sécheresses et que les trésoreries des exploitations sont exsangues ». Sébastien Riottot s’oppose à ces chasses commerciales en estimant que « ce loisir n’est pas compatible avec l’activité agricole ».
Au sujet de l’idée de suspendre l’agrainage au sein du Parc national, le président de la FDSEA se veut neutre et préfère ne pas se prononcer. Par contre, il rappelle avoir dit que le problème arriverait très vite. « Nous le savions. Nous avions prévenu ».
Une bonne gestion des populations de sangliers
De toute manière, la FDSEA ne veut pas que les agriculteurs soient pris en otage dans l’opposition de deux mondes. « Nous voulons que la gestion des populations de sangliers fonctionne et, le cas échéant, qu’elles soient réduites ».
Au sein du parc ou en dehors, Sébastien Riottot estime que « l’Etat doit faire son travail », qu’il doit organiser des battues administratives si nécessaire et qu’il doit « taper dedans » en utilisant les moyens coercitifs qu’il a en sa possession. Pour lui, les agriculteurs, dans leurs champs, ne doivent payer les conséquences des mésententes des autres parties en forêt.
Quant aux ressources forestières qui sont amoindries cette année, elles sont largement compensées par le nourrissage en forêt qui revient à faire de l’élevage. Sébastien Riottot ne croit donc pas à la baisse naturelle de la population. « Il faut réguler et taper dedans pour descendre la pression ».
Frédéric Thévenin