Charles Milesi va devoir remonter aux 24 heures du Mans

Les 24 Heures du Mans fêtent leur centenaire, à partir de ce samedi 10 juin (16 h). Le natif haut-marnais Charles Milesi partira de l’avant dernière place des LMP2 (39^e au général). La météo et la fiabilité vont être plus que jamais déterminantes !

Le centenaire des 24 Heures du Mans, ces samedi 10 et dimanche 11 juin, est une fête immense : 400 000 spectateurs attendus sur toute la semaine, notamment avec le retour des grands constructeurs en catégorie reine (Hypercar). Seize voitures de sept marques différentes se battront pour la gagne.

Dans la classe d’en dessous, en LMP2, l’écurie Alpine prépare son arrivée en Hypercar (lire encadré). Mais les qualifications ont été très compliquées : la N°36, pilotée par Matthieu Vaxivière, a été victime d’un gros contact avec la United N°22. Charles Milesi, né à Chaumont, n’en avait pas pris le volant, mais attend désormais la course de pied ferme.

« C’est Matthieu qui a pris le volant, moi je n’ai pas pu tout voir. Mais cette qualification a été très compliquée, puisqu’en plus on s’est fait retirer notre meilleur temps. Maintenant il va falloir remonter. »

En LMP2, les équipes peuvent choisir entre quatre fournisseurs de châssis : Dallara, Multimatic, Ligier et Oreca. L’ensemble des 24 LMP2 en course ce week-end a choisi cette dernière option : tout le monde, y compris Alpine et Charles Milesi, partent avec le même matériel. Tout se jouera entre autres sur les réglages.

Météo et fiabilité : deux facteurs clés

Cette grande fête du centenaire de la classique mancelle promet d’être folle, quelle que soit la catégorie. D’une part en Hypercar, où un fantastique duel Ferrari-Toyota s’annonce, mais d’autre part en LMP2, avec 24 autos engagées.

L’Alpine N°36 de Charles Milesi et ses équipiers (Matthieu Vaxivière et Julien Canal) peut profiter des évènements de course. « Il peut se passer énormément de choses en 24 heures », analyse le natif chaumontais. « Les LMP2 sont souvent très fiables, même si on n’est jamais à l’abri d’avoir un pépin de temps en temps. Si on reste raisonnable, on pourra se frayer un chemin et remonter petit à petit. »

L’autre facteur important de cette course sera la météo : des orages sont attendus ce samedi. De telles conditions peuvent largement influencer le déroulé d’une course. Et Charles Milesi a été chargé de prendre le départ de ce centenaire.

« L’an dernier, au départ, il y avait eu un gros accrochage en LMP2. Je suis plutôt à l’aise dans cet exercice et je sais d’avance qu’il ne faudra pas s’enflammer. On devrait être capables de remonter petit à petit, au gré d’un bon rythme en course. »

Bastien Dauby

b.dauby@jhm.fr

Alpine a dévoilé son Hypercar pour 2024

Elle s’appelle A424 et rejoindra une liste incroyable d’au moins dix constructeurs en catégorie Hypercar. Le prototype d’Alpine prendra part, dès l’année prochaine, au championnat du monde d’endurance (WEC) avec deux voitures. Cette machine devrait, selon la logique, être celle de Charles Milesi, afin de se battre pour les victoires au classement général. Il reste à savoir quel chemin prendra la carrière du natif chaumontais.