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Charles Milesi : du rythme et des ennuis

Charles Milesi et ses partenaires sont partis pour 24 heures de course, où il peut se passer 
beaucoup de choses. (Photo : Anthony Dos Santos)

Les 90e 24 Heures du Mans ont été lancées samedi 11 juin, à 16 h. Charles Milesi, auteur d’un début de course sage, mais bien mené, a toutefois connu un revers dommageable. A la tombée de la nuit, lui et ses équipiers figuraient 10e des LMP2.

Le natif de Chaumont, Charles Milesi, s’élançait, samedi 11 juin, pour ses 3e 24 Heures du Mans. Il fait équipe avec Sébastien Ogier et Lilou Wadoux et partait depuis la 11e place au classement général, en comptant les cinq Hypercars de tête.

Charles Milesi a démarré le premier et a effectué un bon départ : il a gagné une place, tout en se plaçant dans le wagon de tête. Un accrochage a été à déplorer au premier virage, entre la United Autosport N°23 et la Realteam WRT N°31.

La Richard Mille N°1 de Charles Milesi a réussi, un temps, à suivre la meute de tête. Les cinq premiers de la classe LMP2 se tenaient en quelques secondes. Mais la voiture rouge de l’équipe française rendait 5 km/h en ligne droite aux adversaires, pourtant dotées d’un matériel identique.

Scène incroyable à la première demi-heure : les cinq LMP2 de tête, dont celle de Charles Milesi, effectuent en même temps leur premier arrêt. Cette scène n’a pas permis au jeune Chaumontais d’origine, par la suite, de suivre le rythme des Jota, Prema et autres WRT.

Il avait d’ailleurs prévenu que, sachant les potentiels évènements de course, il fallait y aller doucement au début. La préservation des pneumatiques est primordiale.

A la fin de son premier relais, il avait réussi à maintenir le 6e rang chez les LMP2. Il a cédé sa place à Sébastien Ogier, qui allait effectuer sa grande première au Mans, en course. L’octuple champion du monde des rallyes a affiché un rythme similaire à celui de son champion du monde d’équipier. Charles Milesi a repris le volant de la Richard Mille N°1 à Sébastien Ogier, aux alentours de 19 h 30. A son retour en piste, le natif chaumontais a pris un train d’enfer pour tenter de remonter quelques places. Son rythme était bien supérieur aux Cool Racing et Panis Racing qui le devançaient, peu avant 20 h. Il leur reprenait du temps à chaque tour, à raison de chronos en 3’36’’ (dans les temps des leaders de la catégorie). Cela lui a permis de remonter au 9e rang général, après quatre heures de course, avec un arrêt aux stands de moins.

Encore du chemin à faire

Sa voiture a récupéré un peu de vitesse de pointe, toujours bonne à prendre. Charles Milesi et son équipe ont d’ailleurs réussi un bon coup à 20 h : un incident, près du virage de Mulsanne, a nécessité que la zone soit soumise à une limitation de vitesse (80 km/h).

Le pilote d’origine chaumontaise est passé avant son activation, s’est arrêté aux stands et s’est emparé de la 4e place chez les LMP2, les autres voitures étant ralenties. Du beau travail, d’autant que l’Alpine N°36 (Hypercar) a connu un souci technique et est restée bloquée de longues minutes dans son stand.

Mais, derrière lui, se tenaient la Penske N°5 et la Panis N°65. La première citée a fini par prendre l’avantage sur le prototype rouge, pour le gain de la 4e place LMP2 (même la 3e, avec l’arrêt de la Jota de tête). A 20 h 30, la N°1 reçoit un message dont elle se serait bien passée : Sébastien Ogier a coupé la ligne blanche à l’entrée des stands. C’est interdit et Charles Milesi, à son relais suivant, a été contraint de purger arrêt d’une minute, sans intervention des mécaniciens. Voilà la Richard Mille descendu à la 12e place des LMP2.

En remontant, il est revenu sur la United N°23, qu’il a superbement dépassée à la première chicane des Hunaudières, par l’extérieur s’il vous plaît !

La lutte pour la 10e place a pris un temps de pause, le temps que Charles Milesi ne laisse Lilou Wadoux affronter la nuit en premier.

Bastien Dauby

Toyota seul au monde

Samedi 11 juin, les Toyota N°8 et 7 caracolent en tête, sans avoir été inquiétées ni par les Glickenhaus N°708 et 709, ni par l’Alpine N°36. Elle encore moins, d’ailleurs, puisque la voiture française a subi une avarie d’embrayage, peu avant 20 h. Elle est restée pendant plus de dix minutes au garage, puis est retournée au garage à 20 h 40. A moins d’un énorme retournement de situation, Toyota devrait s’imposer sans trop de soucis. Reste à savoir avec quelle voiture, puisque les deux machines japonaises étaient à la lutte durant une grande partie de la soirée.

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