Chant grégorien à chœur joie à Langres
Née il y a quelques mois, l’association Gregorianae a commencé, il y a quelques mois, ses répétitions de chant grégorien. Toujours en quête de quelques nouveaux choristes, elle espère proposer de premières représentations l’été prochain.
Le chant grégorien résonne à nouveau à Langres. Créée vers la fin du VIIe siècle en tant que musique liturgique traditionnelle de l’Eglise catholique, le chant grégorien a longtemps été pratiqué, pour les célébrations, dans les paroisses et églises. Désormais rare, il trouve encore des adeptes mélomanes. C’est le cas d’Odile Rodriguez, passionnée de musiques médiévales, qui a décidé de lancer une chorale et un petit orchestre.
L’idée lui est venue alors qu’elle prenait des cours de luth auprès de Pier Paolo Ciurlia, un luthiste et théorbiste Italien de très haut niveau, installé à Langres depuis 2016. « Je connais bien Pier Paolo. Je me suis dit que c’était dommage de ne pas faire plus alors que Pier Paolo connaît merveilleusement bien le chant grégorien », se remémore Odile Rodriguez, qui propose à son professeur d’essayer de lancer une association. L’association Gregorianae est née et a commencé ses répétitions depuis le printemps.
La qualité en priorité
En premier lieu, Odile Rodriguez entraîne dans l’aventure son époux, Joseph, avec qui elle est « retournée à la fac » pour suivre des cours en auditeurs libres sur les chants grégoriens et médiévaux. Rapidement, d’autres passionnées intègrent la petite chorale : Laure Fontaine, Laurence Robert, Colombe Bonnet et Martine Thomas. De son côté, Pier Paolo Ciurlia emporte l’adhésion de deux de ses collègues de l’école municipale de musique, Frédéric Martin (vielle) et David Marion (percussions) pour la partie instrumentale.
La petite troupe entame les répétitions, tantôt au domicile d’Odile Rodriguez, tantôt à la chapelle Saint-Didier, et parfois à la cathédrale Saint-Mammès. « Nous faisons du chant grégorien, mais allons aussi sur les morceaux médiévaux de manière générale », explique le chef d’orchestre et luthiste italien. Odile Rodriguez insiste, de son côté, sur la dimension purement musicale du projet : « Le chant grégorien est parfois associé au traditionalisme catholique. Ce n’est pas du tout notre propos ».
Livres à l’appui, l’ensemble a appris à décrypter les partitions particulières du chant grégorien. Et espère encore recruter 2 ou 3 choristes. Mais, attention, tout le monde ne sera pas accepté : « Notre but est la qualité, pas le nombre. Pier Paolo fait passer des auditions », précise Odile Rodriguez. Qui avance un objectif : que Gregorianae puisse se produire dès l’été prochain.
Nicolas Corté
