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Changer, embellir et dessiner Chaumont pour les 10, 20 et 30 ans à venir

Avec les services de la Ville, le cabinet d’architectes urbanistes OBRAS a remis un “plan guide” qui (re)dessine Chaumont pour les quinze prochaines années. L’idée est de l’embellir mais aussi de la placer à la hauteur des nouveaux besoins de la population. La végétalisation, le piéton, le vélo, le patrimoine sont mis en avant.

Au cinéma A l’Affiche, le cabinet Obras a exposé son “plan guide” à près de 150 Chaumontais. Comme le rappelle Christine Guillemy, maire de Chaumont, « le but est de construire une ville avec des effets qui porteront sur les 10, 20 et 30 ans à venir. La société évolue et la ville doit se coller aux attentes de demain pour être attractive et attirer de nouvelles générations ».

Elle veut faire de Chaumont « une ville locomotive » d’autant plus qu’elle a la chance d’être « une ville à la campagne ». Or, pour elle, « les familles souhaitent quitter l’hyper urbain pour une slow life ». Chaumont coche toutes les cases du bon vivre, de la proximité avec la nature, de l’innovation…

Un plan guide pour l’avenir

Le plan guide présenté par Frédéric Bonnet est dans cette logique avec une stratégie à long terme de la Ville pour la ville (ici, le plan guide dans sa version condensée de 120 pages). Ainsi, tous les travaux qui seront désormais programmés se feront à l’aulne du plan. Les aménagements s’effectueront avec une certaine cohérence et continuité pour rendre la ville plus belle, plus “vivable” et plus attractive.

Par exemple : après la place des Arts qui est la première réalisation soumise à ce plan, la Ville va s’intéresser aux rues de Verdun et Toupot de Béveaux pour une réfection des canalisations. Elle en profitera pour mener des aménagements d’ordre esthétique et se penchera, dans le même temps, sur la place de la Résistance souvent jugée comme trop minéral. Et pour satisfaire le plus grand nombre, et en l’occurrence les commerçants, elle conservera en partie sa vocation de stationnement.

Autre exemple : terminés les parterres de toutes les couleurs et de toutes les matières. Il y aura une uniformisation au fil du temps dans l’idée, comme le dit Frédéric Bonnet, « mettre en valeur un patrimoine architectural exceptionnel et diversifié ». Il pense aux maisons bourgeoises du boulevard Gambetta, aux maisons pavillonnaires de Pershing ou La Fayette, aux maisons moyenâgeuses du Vieux Chaumont…

Donner une unité à Chaumont

Outre le sol, le cabinet Obras préconise de donner une unité à Chaumont par le biais des réseaux de promenades. La ville est verte, très verte mais il lui manquerait des connexions entre sites et entre quartiers d’où la volonté d’aménager des parcours en voie douce pour les piétons et les cyclistes. Le meilleur exemple pour symboliser cette volonté est l’avenue de la République qui est en pleine expansion commerciale mais qui est très « minérale ».

Pour se prémunir des étés de plus en plus chauds et apporter de l’ombre, Frédéric Bonnet met sur la table la plantation d’arbres le long de cette avenue, l’installation de bancs et d’espaces de détente. Il a aussi retenu l’idée d’un Chaumontais qui voudrait un axe parallèle à cette voie pour pouvoir parcourir Chaumont du nord au sud à vélo.

Ville à la campagne

D’ailleurs, ces notions de vélos, de piétons et de végétalisation reviennent sans cesse dans le “plan guide” pour accentuer encore cette sensation de ville à la campagne. Frédéric Bonnet évoque le promontoire sur lequel se trouve Chaumont et « ce grand équipement naturel qui est le paysage ».

Mais, si ce choix “vert” présente des avantages comme adoucir la traversée de la ville, il est soumis à des contraintes comme sacrifier des places de stationnement. Or, Frédéric Bonnet précise que Chaumont ne pourra jamais se passer de la voiture. Elle est un outil indispensable en ruralité et étant donné le profil des consommateurs et l’éparpillement des commerces.

Il préconise donc une cohabitation de tous les moyens de déplacement avec comme première illustration à venir : l’aménagement de la rue de Bourgogne où piétons, cyclistes et automobilistes se partageront l’espace végétalisé. Pour une traversée d’est en ouest, elle fera aussi le lien entre la vallée de la Marne et celle de la Suize.

Un enjeu majeur, de la rue de Bourgogne à l’avenue Ashton

Avec la nouvelle caserne de gendarmerie, la fermeture de l’ancienne, le départ d’une entreprise du côté d’Ashton, ce quartier « va encore beaucoup bouger ». Il est considéré par la Ville comme un « enjeu majeur ».

L’autre “obsession” de Christine Guillemy est de « travailler l’entrée du centre-ville afin d’inciter les automobilistes à y aller et non pas à le contourner ». Les sens de circulation et les axes d’entrées seront donc revus et parfois même complètement chamboulés. Frédéric Bonnet préconise, par exemple, de « hiérarchiser le flux des autos au centre-ville en privilégiant les avenues Diderot et Gambetta ». Il va jusqu’à demander la piétonisation complète du Vieux Chaumont qui, aujourd’hui, sert souvent de délestage. Christine Guillemy et les Chaumontais dans la salle semblaient d’accord. D’autres rues comme celle du Dr Michel tomberaient également sous le coup de la piétonisation.

Frédéric Thévenin – f.thevenin@jhm.fr

Les priorités

Cette vision globale pour plus de cohérence sera mise en place selon un calendrier qui dépend des travaux de la Ville. Mais, d’ores et déjà, les premières sorties de terre apparaissent avec la place des Arts même si, comme dans de nombreux domaines, la pénurie de pavés ralentit les travaux.

Viendront ensuite les rues de Verdun et Toupot de Béveaux, la place de la Résistance, le parvis de la basilique Saint Jean-Baptiste dans le cadre de ces travaux, la rue de Bourgogne et donc le Vieux Chaumont et sa piétonisation.

Financièrement, comme pour les écoles ou pour la voirie, ces aménagements répondront à un plan pluriannuel dans lequel une somme sera octroyée chaque année. Reste à définir la somme et le nombre d’années.

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