“C’est pas la fête du slip”, un spectacle qui fait rire et réfléchir
Samedi 14 octobre, un duo burlesque s’est invité sur la scène de la salle des fêtes pour donner le spectacle “C’est pas la fête du slip”.
Organisé par la médiathèque de Châteauvillain en partenariat avec la médiathèque départementale de Haute-Marne, ce spectacle de la compagnie langroise Cirta, intitulé “C’est pas la fête du slip”, a mélangé humour et émotion pour conter l’abracadabrante histoire d’un petit village de 200 âmes. Il s’agit de Mirabel-le-Haut, dont la place devient le théâtre de la discorde avec les ambitions narcissiques de Lucien, le maire de la commune inscrite au concours du “Plus beau village de France”, et sa volonté d’affirmer sa différence avec Raoul, un célibataire très corpulent qui a pris pour habitude d’étendre ses slips sur le fil à linge donnant sur la place du village, sous les fenêtres de la mairie.
Affectionnant tout particulièrement le travail gestuel, le clown, ainsi que les arts de la rue, la compagnie s’intéresse aux rapports multiculturels et à la richesse artistique qui en découle. Et ce duo burlesque formé par Houari Bessadet et Maxime Collier, mis en scène par Hakim Maroui, en est la preuve. Faut-il interdire à Raoul d’étendre ses slips sur la place publique ? Là est la question : « L’obésité, la couleur de peau, les croyances… Ces petites différences qui mènent aux grandes conséquences. Au-delà de la différence, la peur de l’inconnu nous fait avoir des préjugés qui mènent parfois à la généralisation, à la stigmatisation. Ce thème transversal apparaît à travers les différents personnages du spectacle. Nous retrouvons cette problématique au regard de l’immensité des slips de Raoul. Ce cas particulier devient un cas général en allant jusqu’à stigmatiser tous les slips, donc les porteurs de slip ! Que l’on appellera, non sans humour, le slipisme et l’anti-slipisme. Nous essayons ainsi de démontrer, avec humour et légèreté, jusqu’où peut aller la bêtise humaine, en écho aux différents intégrismes. L’intervention du personnage de “Féfé”, simplet du village, amène le spectateur à la réflexion et à la sagesse dans la perception des choses », a indiqué la compagnie qui n’a pas hésité à faire participer plusieurs spectateurs dont certains ont eu la joie plus ou moins bien dissimulée de monter sur scène.