C’est la saison des amours pour les crapauds
Le printemps est la saison de reproduction pour de nombreuses espèces, et notamment les amphibiens. En ce moment, on peut voir les crapauds sur le tarmac de nos routes, comme à Vignory par exemple.
L’eau est très présente dans le village de Vignory, en sous-sol et en surface avec ses nombreux puits, lavoirs, étangs. Sans compter la Marne qui coule en contrebas de la commune, celle-ci compte aussi deux ruisseaux, le Ribevaux et le Rigolot. Ce dernier arrive des plateaux supérieurs au Nord-Ouest, plonge en sous-sol dès l’entrée du village, pour passer sous les maisons et sous les rues sur toute la longueur du village. Il rejaillit juste après l’église Saint-Etienne, alimentant la petite mare du jardin public, le petit lavoir du Rigolot et venant enfin grossir l’étang aux carpes.
Ces derniers jours, les riverains de ce secteur ont pu remarquer le retour habituel des crapauds qui sortent de leur hibernation, qui se déroule d’octobre-novembre à février-mars, dans des sites terrestres situés généralement à moins de 500 m de leur site de ponte, à l’automne. Les amphibiens sent rapproche de l’étang aux carpes de Vignory, leur mare de reproduction profitant de l’arrivée prochaine du printemps pour effectuer le trajet final.
Pour hiverner, ils se réfugient dans des cavités à l’abri du gel, tunnel d’animal, cave, tas de bois. Durant cette période, ils peuvent effectuer quelques sorties par temps doux.
Depuis quelques jours, comme chaque année à la même époque, on les aperçoit le soir. Ils sont nombreux à rester toute la nuit sur le macadam des routes qui bordent l’étang à l’entrée du village et dans les cours de maisons à proximité de cet étang. Les crapauds sont là pour assurer leur reproduction pendant une courte période de quelques semaines. Ils sont fidèles à leur frayère, et en règle générale, ils regagnent ensuite la forêt où ils resteront jusqu’à leur prochaine hibernation.
Au mois de juin, après leur métamorphose, les jeunes crapauds quitteront l’étang où ils sont nés pour se rendre à leur tour dans la forêt.
Depuis quelques années ils sont de plus en plus rares, victimes des passages de véhicules Il est donc conseillé aux conducteurs de ralentir et d’éviter de les écraser, ceci afin d’assurer la sauvegarde de l’espèce utile à l’écosystème. Une petite anecdote, le crapaud commun est l’un des rares amphibiens dont les œufs et les têtards sont protégés des poissons par des sécrétions répulsives.
Il est bon de rappeler que toutes les espèces d’amphibiens sont protégées, il est donc interdit de les manipuler sans autorisation.
De notre correspondant Rodolphe Andreotti