C’est en forgeant que Lucas est devenu forgeron
Journées européennes de l’art à Montsaugeon, championnat du monde d’escargots à Cohons ou stage d’initiation à Varennes-sur-Amance… Lucas, le forgeron, ne mâche pas son bonheur quand il est en démonstration dans la Haute-Marne voisine.
Alors que Lucas Tisserand n’est encore qu’un enfant, déjà le feu l’attire : « La lumière, la chaleur, l’énergie… J’ai toujours été fasciné par le feu. Avec mon marteau, je tapais sur tout et n’importe quoi. J’entends encore ma mère me dire que lorsque je trouverai sur quoi taper, je donnerai un sens à ma vie. »
Durant ses années collège, Lucas découvre la forge lors d’une Saint-Eloi (saint patron des forgerons) à Champlitte : « Je vois cette femme braser une grappe de raisins avec douceur, avec attention, ça m’a parlé. J’ai dit à mes parents que je voulais faire de la ferronnerie d’art un métier. Après le dessin, la photo et la poterie, je me découvre un nouveau centre d’intérêt. Quelques jours plus tard, je suis à l’œuvre avec du fil de fer sur une forge de maréchal-ferrant qui appartenait à mon grand-père. »
Le jeune Franc-Comtois s’en va préparer un CAP de ferronnier au lycée Ferdinand Fillod, à Saint-Amour (Jura) puis enchaîne avec un bac pro OBM (ouvrage bâtiment métallique) : « J’étais en alternance chez un ferronnier de Prauthoy, j’ai appris les fondamentaux, du métier auprès d’Olivier Faynot avec qui je me suis lié d’amitié. » Lucas écrit la suite chez un maître d’apprentissage à Lézignan-Corbières près de Narbonne (Aude) où il découvre une autre approche de la ferronnerie d’art, plus artistique, plus ambitieuse.
En 2018, fort de cette belle expérience, Lucas poursuit l’aventure au parc d’attractions du Puy du Fou (Vendée) : « La féerie du lieu sublime mon travail, booste ma créativité. J’étais dans mon élément, j’ai donné le meilleur. Evidemment, j’ai assisté à de nombreuses représentations des plus spectaculaires. »
Du côté de Dijon, Lucas se perfectionne dans le domaine de la métallerie et, en novembre 2020, le jeune artisan installe sa forge au Prélot à Champlitte : « « Cœur de forge », un rêve devenu réalité. Créer des formes à partir d’une barre d’acier suffit à mon bonheur. »
De notre correspondant Serge Borne