Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

C’est elle – L’édito de Christophe Bonnefoy

Au-delà de l’autosatisfaction qui transpirait ce samedi du discours d’investiture de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle, c’est surtout un chantier énorme qui attend la candidate des Républicains. Dit autrement et de manière un peu légère : ça va être chaud.

Celle que les militants du parti ont choisie pour marcher vers l’Elysée a néanmoins déjà réussi un exploit : elle est la première femme désignée par la droite – RPR, UMP, Républicains… – pour se lancer dans ce défi. Mais ce n’est pas seulement sur ce point que les Français décideront, ou non, de lui accorder leur confiance.

C’est là que l’affaire se corse. Rien de transcendant sur la forme, on avait un peu l’impression hier d’entendre, encore, les poncifs tant de fois énoncés : redonner sa grandeur à la France, faire renaître l’espoir ou autres phrases qui auraient pu être copiées puis collées, piochées dans d’autres discours, chez d’autres partis d’ailleurs, à d’autres époques.

Sur le fond, l’avenir dira très vite si le positionnement de la candidate tient la route. Ou en tout cas s’il dégage suffisamment de clarté pour rassembler. Valérie Pécresse parie visiblement plus sur un large spectre d’idées que sur une ligne précise ancrée à droite. Elle sait qu’elle part de loin. Elle tente ainsi d’aller chercher, un peu partout. Au centre notamment. Aux extrêmes, aussi. Là où Emmanuel Macron avait réussi il y a cinq ans. Là où, de l’autre côté de l’échiquier, Marine Le Pen et Eric Zemmour sont déjà partis à la chasse aux suffrages.

La droite est de retour ? C’est Valérie Pécresse qui l’affirme. Encore faudra-t-il montrer qu’elle s’appuie encore sur les repères qui ont construit son histoire, et les transformer en arguments convaincants, dans une société qui évolue à grande vitesse. La campagne sera longue. La tâche est immense.

Sur le même sujet...

édito
Secousses sociales – L’édito de Patrice Chabanet
Edito

Les tumultes qui secouent la scène internationale ne parviennent plus à couvrir les craquements de notre économie. Casino et Duralex, pour citer des noms emblématiques, luttent pour leur survie à(...)

édito
L’air étonné – L’édito de Christophe Bonnefoy
Edito

Il fut un temps où La France insoumise avait un potentiel pouvoir de séduction. Une époque où le côté Robin des Bois pouvait agir comme un aimant auprès des électeurs,(...)

édito
America is back – L’édito de Patrice Chabanet
Edito

Joe Biden veut aller vite. Trop de temps perdu dans les guérillas de politique intérieure. Des semaines et des semaines à faire attendre les Ukrainiens. Dans une démarche de compensation,(...)