Cercle vicieux – L’édito de Christophe Bonnefoy
Dire que la situation en Israël est confuse tient d’un incontestable constat. Affirmer que le sang coule là-bas à flots ininterrompus depuis quelques heures n’est que la triste vérité. Et penser que cette guerre, parce que ça risque d’y ressembler de plus en plus, n’est pas près de s’éteindre, confine à l’évidence, tant sa violence est subite et engendrera une réponse qui sera tout aussi implacable et dévastatrice de la part de Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien. Le cercle est toujours aussi vicieux…
Pour l’instant, les grandes capitales occidentales condamnent. Avec fermeté, comme d’habitude. Sans doute avec les mêmes effets, quasiment nuls, que pour les autres attaques qu’elles ont condamnées par le passé. Comme d’habitude, encore.
La région est depuis des décennies une véritable poudrière. La preuve, une simple étincelle suffit à embraser, non seulement quelques dizaines de kilomètres carrés, mais aussi, potentiellement, des zones bien plus vastes qui ne concernent plus, pour le coup, uniquement le Hamas et Israël.
D’un point de vue géostratégique, on retrouve, derrière les belligérants, d’autres pays, et pas des moindres, dont chaque mot, chaque intervention peuvent aider à calmer le jeu ou à l’inverse à jeter encore un peu plus d’huile sur le feu.
Chez nous, en France, la bombe qui vient d’éclater aura forcément des répercussions. D’abord, la mort d’une ressortissante française a été confirmée par le Quai d’Orsay. D’ailleurs, et c’est ce qui ajoute encore un peu à l’horreur des attaques déclenchées samedi, les assaillants visent autant les civils que les soldats. Jusqu’à s’acharner sur les corps. Une guerre ? En pire, pourrait-on dire.
Ensuite, on imagine bien que chez nous, les forces de sécurité sont sur le qui-vive et ont d’ores et déjà envisagé l’éventualité d’actions déclenchées sur notre territoire contre des symboles, quels qu’ils soient, en réaction à ce qui se joue dans cette région on ne peut plus instable. Ou comment une colère liée à une situation, là-bas, pourrait déraper, ici.
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