Au centre-ville de Saint-Dizier : 1 magasin sur 5 est fermé
COMMERCE. Rarement la vacance commerciale n’aura été aussi forte dans le centre-ville. Actuellement, plus d’un magasin sur cinq est inoccupé. C’est presque deux fois plus que la moyenne nationale.
Dans le centre-ville de Saint-Dizier, plus d’un magasin sur cinq est fermé. En tout, 58 cellules commerciales sur 273 disponibles sont inoccupées, soit une vacance de 21,24 %. Un chiffre bien supérieur à la moyenne française, estimée à 11,2 % en 2022. Pire, alors qu’elle s’améliore au plan national (elle était de 12,3 % en 2020), la situation bragarde, elle, se dégrade : en octobre 2019, 45 cellules sur 266 étaient vides (soit un taux de vacance de 16,92 %).
21,24 %
Entre octobre 2019 et février 2023, la vacance commerciale en centre-ville a bondi de 16,92 % à 21,24 %, alors qu’elle n’a cessé de baisser au niveau national.
Si la liquidation de Camaïeu et le transfert au Chêne Saint-Amand de Bonobo, Cache-Cache et Bréal n’ont rien arrangé, ils n’expliquent pas tout non plus. Souvent, les loyers sont encore trop chers. Ou les cellules rendues disponibles sont trop grandes, à l’image de l’enseigne de sous-vêtements féminins qui n’a repris qu’une partie de l’ancienne boutique Orange, rue Gambetta, laissant en chantier l’autre partie.
Déséquilibre entre le centre-ville et la périphérie
Bien conscients de la situation, les élus bragards tentent d’inverser la tendance. Il y a d’abord eu, fin 2022, le refus d’un projet d’extension du Chêne Saint-Amand qui prévoyait l’implantation des magasins Aubert (articles de puériculture), Besson (chaussures) et Centrakor (meubles et déco), dans un nouvel ensemble à construire, à côté de Leclerc Drive. Raisons invoquées : il existe suffisamment de locaux vacants pour ne pas créer de nouvelles cellules, et ne pas accentuer le déséquilibre entre le centre-ville et les zones périphériques.
Manager de commerce
Autre arme dégainée par la Ville pour redynamiser son centre-ville, et non des moindres, le recrutement, début janvier, d’une manager de commerce, chargée, entre autres, d’attirer de nouvelles enseignes à Saint-Dizier. Elle devrait être accompagnée dans cette mission par l’agence Bérénice, recrutée récemment dans le groupement d’assistance à maîtrise d’ouvrage dans le cadre de “Révéler Saint-Dizier”. Enfin, la Ville mise énormément sur les nouvelles Halles, dont elle veut faire une véritable « locomotive » pour relancer son centre-ville. On croise les doigts.
P.-J. P.
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L’ancienne boutique Orange n’a été reprise qu’à moitié, laissant l’autre partie vacante. -
Le transfert au Chêne Saint-Amand de Bonobo, Bréal et Cache-Cache ne suffit pas à expliquer la forte vacance actuelle. -
Plus d’un magasin sur cinq est actuellement fermé à Saint-Dizier.
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