Des centaines d’emplois divers et variés à pourvoir en agriculture
Emploi. Ce 7 avril, tous les publics étaient invités à découvrir l’agriculture haut-marnaise et plus particulièrement sa diversité en termes d’emplois lors d’un forum. Des centaines d’offres sont à pourvoir dans le secteur et les professionnels veulent le faire savoir.
Ce 7 avril, le gymnase du lycée agricole Edgard-Pisani réunissait toutes les forces vives de l’agriculture haut-marnaises avec deux messages en commun : le secteur recrute fortement et il offre une multitude de possibilités.
En fait, ce forum organisé par les Jeunes agriculteurs, le Point accueil installation, la Chambre d’agriculture et la Mission locale avait pour but de faire connaître un monde méconnu. Mieux : annonce à l’appui, des offres d’emploi, d’apprentissage ou de formation étaient directement proposées.
« L’extrême spécialisation de l’agriculture engendre des métiers spécifiques »
Lycéens, étudiants, personnes sans emploi ou en reconversion étaient pris en charge dès leur arrivée par un membre des Jeunes agriculteurs et, selon leur centre d’intérêt, ils étaient orientés vers l’organisme approprié. Ainsi, une élève en 1re sciences et technologies de l’agronomie et du vivant ne pouvait que se diriger vers la société Elitest sachant qu’elle veut être inséminatrice.
Un peu plus loin, le Groupement de défense sanitaire (GDS) recherche des élèves de BTS Production animale, « une pépinière de futurs techniciens ». La structure souhaite ainsi, compléter l’équipe technique, continuer à se développer en créant de nouveaux services et signifier l’importance de la santé animale.
20 à 30 emplois dans la mécanique
Chez EMC2, les recrutements se font davantage en apprentissage. La coopérative recherche une cinquantaine d’apprentis sur son territoire qui compte 200 métiers différents et 800 salariés. Elle peut ainsi répondre à toutes les demandes et les exigences des agriculteurs. Un axe est d’ailleurs en cours de développement : l’agriculture de précision avec l’analyse des sols, l’application des bonnes doses, l’agronomie et la technologie qui permettent de gérer les intrants au plus précis.
Pour cela, d’un point de vue matériel, il faut des mécaniciens. Or, comme tous les secteurs, la mécanique agricole en manque. Aprodema le crie haut et fort alors sa mission première est de faire connaître les formations. Au bout, entre 20 et 30 emplois sont à pourvoir en Haute-Marne et de 5 000 à 7 000 en France ! Aprodema explique que la technologie en matériel agricole dépasse celle de l’automobile à tel point qu’un pont est créé avec les grandes écoles de l’aéronautique. Et que dire des robots qui sont annoncés ?
Pour la Cuma, au-delà de la machine, les recrutements permettent de penser « organisation du travail, main-d’œuvre et adaptation collective aux aléas ». Face à la complexité des machines, à la taille des chantiers, le recrutement de chauffeurs spécialistes peut être un gain de temps et d’argent et peut combler la baisse de main-d’œuvre dans les exploitations. L’esprit « groupement d’employeurs » gagne les Cuma.
Saisir des opportunités
Même à l’ONF, des postes de guide de chasse ou d’animateur nature peuvent intéresser. A une époque, sur concours, il y avait 30 postes pour 800 candidats. Aujourd’hui, chaque offre reçoit peu de candidatures.
Pour expliquer ce phénomène globale, Steve Lahaye, le président des JA, évoque l’extrême spécialisation de l’agriculture avec, du coup, des métiers spécifiques. Il rappelle que, derrière un agriculteur, 12 personnes travaillent dans le secteur. Nicolas Merle, le directeur de la Mission locale, parle d’opportunités à saisir tout comme Camille Rousselle, présidente du Point info installation, qui souligne les multiples facettes de ce monde agricole.
Frédéric Thévenin
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