Cédric Da Silva (Chaumont) : « On avait tout pour bien faire ! »
jhm quotidien : Quel sentiment vous anime après cette défaite face au leader ?
Cédric Da Silva (passeur du Chaumont VB 52) : « Il y a de la déception et de la colère ! On a l’impression qu’on s’est laissé marcher dessus par Tours. Oui c’est un beau collectif qui est actuellement en forme et qui emmagasine les victoires et la confiance. Mais est-ce pour cela que l’on doit subir leur loi, sans vraiment réagir ou sans se mettre en colère ? A chaque point marqué, ils explosent, alors que de notre côté, on a l’impression que c’est normal. Les Tourangeaux se sont, limite, foutus de nous en fin de match : on ne peut pas accepter cela sur le terrain sans réagir ! »
jhm q : Ce n’est pas forcément un discours que l’on entendait lors de la première partie de saison…
C. D-S. : « Parce que l’on dominait la situation ! Certaines équipes n’étaient peut-être pas encore prêtes ou à leur réel niveau. On rencontrait des adversaires que l’on parvenait à dominer par notre qualité de jeu, notre longueur de banc et une grande confiance en nous. »
jhm q : Est-ce à dire que cette équipe chaumontaise ne peut plus rivaliser ?
C. D-S. : « Pas du tout ! Aujourd’hui, face à des formations qui, comme nous, sont ambitieuses et jouent le haut de tableau, on doit adopter une autre attitude. On a les arguments pour cela et on l’a déjà prouvé. Mais plus le championnat se déroule et plus il devient difficile. On vient d’affronter Tours, on a Saint-Nazaire qui nous attend chez lui la semaine prochaine : si on ne veut pas subir la même humiliation, il va falloir prendre sur nous et montrer que, nous aussi, on prétend à des choses dans cette compétition. »
jhm q : La perte de votre invincibilité à domicile entre-t-elle aussi dans cette frustration ?
C. D-S. : « Je ne suis pas sûr qu’après le match, tout le monde a vraiment pensé à ça. Mais plus globalement, ce qui est le plus décevant, c’est qu’on avait tout pour bien faire ! Le public était nombreux, l’ambiance était au “top”, la télé, une opposition intéressante… Et finalement, on ne propose pas ce que l’on devait faire. Globalement, on n’a pas bien servi, on n’a pas bien défendu. Dans le deuxième set, on mène “15-13” et on se prend un “3-9” qui nous enlève tout espoir de remporter la manche… C’est normal, je pense, d’être en rage, à chaud, juste après le coup de sifflet final d’un match dont on attendait tout autre chose ! »
Recueillis par L. G.