Ce que l’on craignait – l’édito de Patrice Chabanet
Il n’y a pas eu de miracle. Après sept jours de trêve les combats ont repris entre Israël et le Hamas. Les deux belligérants se rejettent la responsabilité de cette reprise. Roquettes d’un côté, bombardements de l’autre, la logique de guerre s’impose implacablement. Comme si c’était LA solution.Qu’on prenne le problème par n’importe quel bout, la route de la paix est barrée. Pour le Hamas, la seule issue qui vaille est celle de la destruction d’Israël. Il en a fait l’épine dorsale de sa charte. Cette obsession n’a pas varié d’un centimètre pendant la trêve. Pour l’Etat hébreu la seule réponse possible est l’anéantissement du Hamas. C’est la triste réalité.
On peut parier sans risque de se tromper que les deux camps ne sont pas restés inactifs pendant cette courte pause. Du côté israélien, le renseignement a dû fonctionner à plein régime malgré la promesse tenue de ne pas utiliser les drones. De quoi affiner les bombardements d’hier matin : 200 cibles visées. Du côté du Hamas les troupes ont été redéployées pour compenser les lourdes pertes de la guerre. Visiblement, des commandos ont même repris du service dans le nord de la bande de Gaza. Pour preuve des tirs de roquettes.
Malgré tout, Américains, Jordaniens et Qataris continuent de remettre l’ouvrage sur le métier pour arracher une nouvelle trêve. Mais le mur de la haine et l’envie d’en découdre reste infranchissable. Une inquiétude accrue pour les familles des otages. Et des centaines de civils en danger de mort. La banalité de la guerre.