Ce que les commerçants attendent des Halles
COMMERCE. Mardi soir, les commerçants bragards étaient invités par la municipalité à découvrir en avant-première les futures Halles, qui seront inaugurées le 10 mars prochain. L’occasion de faire un point sur la situation commerciale et de cerner leurs attentes.
Mardi 28 février, les commerçants de Saint-Dizier étaient conviés par la municipalité pour une visite en avant-première du nouveau marché couvert, qu’il faut appeller « les Halles ». Une cinquantaine de personnes ont répondu présent pour découvrir les lieux. « La structure en bois est magnifique. » « Cette terrasse extérieure a clairement un super potentiel. » « L’organisation du passage, ça fait vraiment « marché ». » Les commentaires étaient plutôt élogieux sur l’édifice.
Attentes
Avant de visiter librement le site, les commerçants présents étaient invités par le maire Quentin Brière à prendre la parole pour poser leurs questions ou faire part de leurs remarques. Le silence radio en public à l’instant T ne réflètait pourtant pas leur intérêt pour ce sujet. Tour d’horizon de leurs attentes à quelques jours du coupage de ruban.
– Une nouvelle dynamique. Tous espèrent que ces nouvelles Halles drainent davantage de monde en centre-ville. « Il y a plusieurs jours d’ouverture. Pas sûr que les habitués y aillent tous les jours, mais c’est l’occasion de toucher un public plus large, ceux qui n’ont pas le temps de s’y rendre le mercredi et le samedi. » « Le bouche-à-oreille est important, la foule attire la foule. Si les gens viennent, il y aura une nouvelle dynamique qui permettra sûrement de relancer le centre-ville. »
– Davantage d’activité. Pour aller plus loin que la version actuelle en dehors des jours d’ouverture élargis, certains souhaitent que ces Halles s’accompagnent d’autres choses : « Il faut que l’ouverture du marché soit complétée par la mise en place d’animations. Pourquoi pas des jeux, des petits concerts sur la place de la mairie, aux anciennes halles ou place de la République ? Pour que les visiteurs du marché remontent la rue Gambetta et que chacun tire profit de la situation. » « S’il y a d’autres activités, cela fera venir et rester pour la journée des clients qui feraient un peu de route. »
– Un allié plutôt qu’un rival. Avec une offre large en termes de produits, de la restauration et un espace pour se détendre en sirotant un verre, les Halles pourraient se suffire à elles-mêmes. « Pour que l’impact soit positif, il ne faut pas qu’elles deviennent le seul lieu de passage ; on se gare place du 11, on y va, et on repart. Il faudrait une communication plus partagée avec les autres commerces, qui soit axée sur la complémentarité pour ne pas que le marché devienne un concurrent. » « Ce serait bien qu’il y ait des réunions ou des groupes avec les camelots pour discuter et ne pas se tirer dans les pattes. »
Top départ pour les Halles le vendredi 10 mars à 16 h 45.
Louis Vanthournout
Point de situation sur le commerce
Au cours de ce rassemblement, Quentin Brière est revenu sur l’actualité commerciale du centre-ville marquée par trois annonces de fermeture en une semaine, ce que nous avons relayé – sans gaieté de cœur – dans nos colonnes. L’édile évoque tout d’abord « une conjoncture nationale » en ce sens, citant l’exemple de Bourg-en-Bresse où « Jean-François Debat – le maire – m’expliquait que le taux de vacance de son centre-ville était passé de 4 à 15 % », et rappelle que « la Ville se donne les moyens d’y arriver en ayant une manageuse de commerce », avec Emilie Terlaud.
Trois axes de progression ont été ciblés : le stationnement, « c’est un élément primordial sur lequel on doit s’améliorer », les tarifs de location de cellules commerciales « qui sont parfois des tarifs américains. Il faut rester réaliste », et la possibilité pour la Ville d’acquérir ces cellules vacantes. L’édile reste toutefois optimiste : les dernières cellules désertées « sont très bien placées pour retrouver preneur ».