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C’BEAU trace son joli chemin de Sainte-Croix

L’association C’BEAU a été plus discrète en 2023, afin de mieux se consacrer à son organisation interne. L’année 2024 sera, en revanche, tournée vers de nouveaux projets artistiques.

ART. L’association C’BEAU commence l’année 2024 tambour battant. Se recentrant sur Langres pour les mois à venir, elle y annonce trois projets d’envergure : la nouvelle toile à l’entrée de la rue Diderot, l’édification d’un mur de street-art et un dernier autour de la chapelle de la Sainte-Croix.

Elle s’était montrée plus discrète ces derniers mois. L’association Création – Base d’exposition d’art urbain (C’BEAU), qui a multiplié les projets autour du street-art depuis sa fondation fin 2020, a eu besoin, en 2023, de prendre un peu de temps pour peaufiner sa structure. « Nous avons notamment eu un gros volet autour de la trésorerie », indique Valentin Pichon, co-fondateur et trésorier de l’association. « Nous avons aussi mener des choix assumés et de grandes décisions : la réaffirmation de nos principes et de la volonté d’ouverture et de partage, la nécessité de ne travailler qu’avec les personnes (nombreuses !) bienveillantes, la valorisation de l’investissement, de l’engagement bénévole, la poursuite de nos efforts pour diversifier nos sources de financement et, enfin, l’animation concrète de notre nouvelle Commission artistique de territoire, car les plus légitimes pour décider ce qu’ils veulent chez eux sont et restent les habitants ».

Aux yeux de Valentin Pichon, « l’association a su relever le challenge de fédérer et de préparer un dialogue entre créations contemporaines et patrimoine ». Pour ce faire, en 2024, C’BEAU va se recentrer sur les projets et sur son siège langrois. Dans les prochaines semaines, il devrait être procédé, en accord avec la Ville, à l’installation de la toute nouvelle toile de l’entrée de la rue Diderot, en lieu et place de la superbe peinture de Boris Beluche, en place depuis des années. « L’œuvre est prête depuis quelque temps déjà. Elle a été réalisée par Marianne Thoyer et Kamel Benrabah et validée par la Ville », indique le trésorier, qui espère ensuite mettre en place une rotation artistique tous les deux ans environ.

C’BEAU fait le mur

Le deuxième projet d’importance est l’édification d’un grand mur de street-art, si possible avec une grande visibilité. A cette aune, un important travail de concertation a été réalisé avec la Ville. « Nous avons eu une réunion avec Patricia Guérin (Ndlr : adjointe à la Culture) et Olivier Caumont (Ndlr : directeur du pôle Culture) le 18 septembre », explique Valentin Pichon. « Nous avions envisagé plusieurs lieux mais aucun ne convenait. Finalement, la Ville nous en a proposé un auquel nous n’avions pas pensé et qui nous semble très pertinent ». L’association donnera plus de détails prochainement à ce sujet, une fois cette option définitivement validée.

Enfin, C’BEAU espère conclure, d’ici la fin de l’année 2024, un grand travail autour de la chapelle de la Sainte-Croix (dite également chapelle d’Amoncourt) de la cathédrale Saint-Mammès : « L’association souhaite convier l’artiste rouennais InkOj, alias Nicolas Soulabail, et lui confier un projet de recomposition, au pochoir, du sol carrelé et des motifs de la voûte en berceau ». Et n’oublie pas, pour autant, qu’elle essaime en-dehors de Langres : “L’Angle”, anciennement Corner des arts de Chaumont, bénéficiera d’une enveloppe dédiée.

N. C.

n.corte@jhm.fr

Une subvention décrochée auprès de la Fondation Berger-Levrault

Le projet de recomposition de la chapelle Sainte-Croix (également appelée d’Amoncourt) a fait l’objet d’un subventionnement spécial, obtenu auprès de la Fondation Berger-Levrault. L’association C’BEAU a ainsi obtenu 3 000 euros pour accomplir ce projet. Berger-Levrault est l’une des plus anciennes maisons d’édition du monde, fondée au XVIIe siècle, qui est désormais, depuis l’an 2000, une entreprise tournée vers le logiciel informatique. Sa Fondation a pour but de soutenir des projets culturels et de préservation du patrimoine.

Cetten subvention s’ajoute à celle de la Ville de Langres, qui était de 3 500 euros en 2023. « Nous avons déposé dans les temps notre demande pour cette année », conclut Valentin Pichon, le trésorier, qui escompte obtenir au moins autant cette année.

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