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Cartons rouges – L’édito de Christophe Bonnefoy

Il n’y a pas que Mbappé dans la vie. Il y a, aussi, un côté beaucoup moins glorieux, hors des terrains. En France ? Rien de suspect a priori. Neymar et ses coéquipiers dominent outrageusement le championnat, leurs poursuivants se disputent les miettes. Rien que de très normal en somme. En revanche, ailleurs, un peu plus loin, du côté de Bruxelles et, depuis hier de Belgrade, les cartons rouges se distribuent ou vont se distribuer à la vitesse d’un Kylian en pointe d’une attaque.
Nos voisins belges ont vécu une semaine cauchemardesque. Arbitres, dirigeants, agents de joueurs, personne n’est épargné. Pêle-mêle, la justice s’intéresse à des transferts – et les commissions qui vont avec – et à des matches prétendument arrangés. Vive le sport.
Les Serbes sentent, eux aussi, le vent du boulet. Plus précisément un dirigeant de l’Etoile rouge, repéré par les instances européennes du football alors qu’il s’apprêtait à parier pas moins de cinq millions d’euros sur une défaite de son équipe par cinq buts d’écart, lors du match de Ligue des champions contre les Parisiens. La rencontre avait été perdue… 6 buts à 1. Bizarre, bizarre… et inquiétant, puisque des joueurs serbes sont soupçonnés d’avoir joué le jeu, si l’on peut dire. Pour le coup, difficile de jeter l’opprobre sur le club parisien, qui, on peut le penser, vise plus haut que ces magouilles de bas étage. On imagine en outre que le très riche club de la capitale et ses dirigeants n’ont aucunement besoin d’aller parier pour arrondir leurs fins de mois…
Les deux exemples belge et serbe confirment en tout cas que le football est chaque année un peu plus une affaire de gros sous. Ou plus précisément que, là où il y a de l’argent – beaucoup, énormément d’argent -, les tentations sont grandes. Au risque de fausser la compétition.

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