Carte scolaire : une nouvelle cure d’austérité se profile
ENSEIGNEMENT. L’Académie de Reims va supprimer, à la rentrée de septembre 2024, pas moins de 90 postes dans le premier degré d’enseignement (maternelle et élémentaire). Les chiffres de la Haute-Marne ne sont pas encore connus mais, avec une telle saignée sur l’ensemble de l’Académie, la rentrée s’y annonce dans la lignée des précédentes.
Il y a les paroles. Celles du nouveau ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, qui a affirmé en grande pompe que chaque élève aura un professeur devant lui, et qu’il est temps de stopper les suppressions de postes. Et il y a les faits et les actes. En catimini et en guise de “cadeau” de Noël, le ministère de l’Education nationale a informé, vendredi 22 décembre, juste avant la trêve des confiseurs, à quelle sauce la rentrée de septembre 2024 sera mangée. Pas moins de 560 postes seront ainsi supprimés, sur l’ensemble de la France, dans le premier degré (maternelle et élémentaire).
Comme les années précédentes, ce sont les académies les plus rurales qui font les frais de cette politique. Celle de Reims — qui comprend les départements de l’ancienne Région Champagne-Ardennes — fera ainsi partie des moins bien loties. Pas moins de 90 postes seront supprimés. Le détail par département n’est pas encore connu, mais nul besoin d’être grand clerc pour en déduire que la Haute-Marne aura à nouveau son cortège de fermetures de classe, comme chaque année depuis 2017. « Ce sera à nouveau le cas, bien évidemment », commente un membre du CDEN (Conseil départemental de l’Education nationale).
Le second degré préservé
En 2023, une quinzaine de postes avait été rendue dans le premier degré en Haute-Marne, parmi les 58 supprimés sur l’ensemble de l’Académie. L’année prochaine s’annonce donc au minimum aussi sévère. Une vingtaine de suppressions de postes est redoutée. La réponse sera connue au moment de l’élaboration finale de la carte scolaire, dans les mois à venir.
Il demeure, toutefois, une relative bonne nouvelle pour l’Académie de Reims : l’évolution des postes du second degré (collèges et lycées), qui devrait être nulle ou quasi. Pas de perte de poste (du moins en ratio sur l’ensemble des mouvements), mais pas ou peu de créations non plus… Eu égard à ce qui a été décidé sur d’autres académies (celle, voisine, de Nancy-Metz, se voit, par exemple, amputé de 54 postes), cette annonce est, somme toute, un soulagement pour les syndicats de l’enseignement.
N. C.