Carte scolaire : le verre à moitié plein
Le verdict du Conseil de l’Education nationale (CDEN) est tombé ce mardi 22 février. Si les écoles de Neuilly-l’Evêque et de Marac connaissent finalement une issue conforme à leurs souhaits, Langres perd, comme prévu, deux classes.
C’est, comme souvent, le verre à moitié vide et le verre à moitié plein. Le Conseil départemental de l’Education nationale (CDEN) a entériné, ce mardi 22 février, la carte scolaire définitive. Qui, comme chaque année, fait des heureux mais aussi des déçus dans le Sud-haut-marnais. Au chapitre des mauvaises nouvelles — mais sans grande surprise malheureusement —, les écoles élémentaires des Ouches et de La Bonnelle se voient confirmer chacune la fermeture d’une classe. La raison en est simple : les effectifs s’y sont considérablement affaiblis. En tenant compte de ces deux fermetures, le nombre moyen d’élèves par classe est compris entre 16 et 17…
Toutefois, ces deux fermetures apparaissent indéniablement comme un coup dur alors que ces deux écoles doivent rejoindre, à l’horizon 2024, le futur pôle scolaire unifié de La Citadelle. « C’est extrêmement dommage pour Langres », se désolait, mardi soir, Jacky Maugras, le président du Grand Langres. Qui regrettait que les éléments présentés au Directeur académique des services de l’Education nationale (Dasen) par le maire, Anne Cardinal, n’aient pas été entendus.
Proposition de dernière minute
En-dehors de la cité de Diderot, les décisions prises sont, en revanche, davantage conformes à ce qui était espéré. Ces dernières semaines, Jacky Maugras a travaillé, avec le Dasen, sur un scénario permettant d’éviter la suppression d’une classe à Neuilly-l’Evêque (où la construction d’un nouveau groupe scolaire vient de commencer) : la fermeture de la dernière classe, et donc de l’école, de Dampierre. Ce scénario a été validé, mardi, par le CDEN. « Il ne restait que quatre élèves à l’école de Dampierre, c’était la meilleure solution », a indiqué le président Maugras. Le premier magistrat de la commune, Jean-Louis Courtoux, a, d’après nos informations, refusé de signer l’acte entérinant la fermeture de son établissement. Mais il a fait savoir au Dasen qu’il n’avait pas les moyens de s’opposer à la décision prise. « Je comprends. En tant que maire, il ne peut pas cautionner la fermeture de son école », a compati Jacky Maugras.
Enfin, dans une mesure surprise, le CDEN a décidé que Marac — qui a vu son rassemblement pédagogique intercommunal avec Leffonds être supprimé, la plaçant dans une situation inconfortable —, conserverait une classe de maternelle, tandis que les élèves d’élémentaire seront redirigés vers Rolampont. Cette décision est le fruit d’une proposition de dernière minute de Jacky Maugras, effectuée avec l’accord de Thierry Rousselle, maire de Marac. Le président du Grand Langres s’est dit « heureux » d’avoir été entendu sur ce dossier.
Nicolas Corté