Carburants : quinze stations à sec ce mardi
Consommation. La Haute-Marne compte 64 stations-services. Ce mardi 11 octobre, 15 d’entre elles n’avaient plus une goutte de carburants et la plupart des autres enregistraient des pénuries tantôt sur le gasoil, tantôt sur l’essence… de quoi susciter une ruée sur les pompes.
Ruée sur les pompes. Même si elle ne fait pas partie des départements les plus touchés par la pénurie de carburants, la Haute-Marne n’échappe à un afflux massif des automobilistes vers les stations-services.
C’était très perceptible ce mardi 11 octobre avec, par moment, des files de véhicules aux abords des stations, un peu partout dans le département. Trouver du carburant n’est pas un jeu d’enfant et les bons tuyaux circulent à la fois sur les réseaux sociaux comme en direct entre automobilistes. Mais ce qui est vrai à un instant T ne l’est plus forcément 30 minutes plus tard. Il faut être là au bon moment et au bon endroit.
Alors ? La Haute-Marne est-elle frappée de plein fouet par les difficultés d’approvisionnement consécutives aux grèves dans les raffineries ? D’autres territoires souffrent davantage mais le département n’est pas épargné avec quinze stations-services complètement à sec ce mardi 11 octobre.
Pénurie et flambée des prix
Selon le site station-essence.net, la Haute-Marne compte 64 stations. Un bon nombre d’entre elles, si elles n’étaient pas totalement en panne sèche, subissaient une pénurie sur au moins l’un des carburants. La situation est tendue. Elle n’est pas sans inquiéter les professionnels qui ont besoin de leur voiture pour travailler. Mais le commun des mortels aussi tend le dos car, ici, en Haute-Marne, on ne peut que très rarement se passer de sa voiture pour aller au travail. Alors, peu importe le prix, il fallait ces derniers jours faire le plein des réservoirs. Côté porte-monnaie, la pénurie a fait flamber le prix à certaines pompes avec un gasoil, par endroit, à plus de 2 € le litre.
Le Grand Est s’inquiète pour le transport scolaire
Dans un tweet diffusé ce mardi à 19 h, le président de Région, Jean Rottner, alertait. « Des compagnies de transports routiers nous informent pouvoir connaître des difficultés d’approvisionnement en carburant dans les prochains jours. Nous faisons le maximum pour que cela ne perturbe pas le transport scolaire », a commenté Jean Rottner. Déjà, dans certains territoires, des bus scolaires sont à l’arrêt. Elisabeth Borne, la première ministre, a annoncé ce mardi la réquisition des personnels dans l’un des groupes pétroliers, chez Esso-ExxonMobil où un accord salarial a été conclu lundi. Chez TotalEnergies, le gouvernement exhorte salariés et direction à négocier.
C. C.